Publié le mardi 25 avril 2017
Monsieur le Garde des Sceaux,
Notre organisation syndicale a été informée des pratiques policières et judiciaires conduites en Guadeloupe depuis plusieurs années, en particulier depuis le mouvement initié par le LKP en 2009, collectif au sein duquel l’U.G.T.G. était fortement impliqué, à l’encontre de cette organisation syndicale et de son secrétaire général, Eli DOMOTA. En octobre 2016, celui-ci est l’objet d’une plainte « pour violences en réunion » déposée par un cadre de BMW, son procès est prévu le 31 mai 2017 à Pointe-à- Pitre.
Nous tenons, par la présente, à dénoncer ces attaques qui visent à bâillonner une organisation dont le véritable crime est d’être à la pointe des mouvements sociaux qui se développent régulièrement en résistance aux agressions patronales et étatiques qui frappent le peuple guadeloupéen.
Nous dénonçons cette répression orchestrée par le patronat local, les licenciements de plusieurs syndicalistes de l’U.G.T.G. par BMW témoignant de cet acharnement à l’encontre d’une organisation qui refuse de renoncer à son combat.
Cette répression s’inscrit dans la continuité de la criminalisation du mouvement social mise en place ces dernières années et particulièrement lors du mouvement contre la Loi Travail, comme à l’encontre des syndicalistes de Goodyear, par exemple.
Aussi, solidaire de combat de l’U.G.T.G., notre organisation syndicale, la Confédération Nationale du Travail, vous demande d’agir pour le respect de la liberté syndicale qui implique la reconnaissance du droit de s’organiser en toute indépendance vis-à-vis du patronat et de l’Etat.
Nous demandons l’arrêt des poursuites en cours contre l’U.G.T.G en la personne de son Secrétaire Général Eli DOMOTA et la réintégration des travailleurs licenciés par BMW.
Dans l’attente de votre réponse, recevez l’expression de nos salutations syndicalistes autogestionnaires.
Rien pour ce mois