Nos camarades de la CGT espagnole ont tenu le premier week end de juin, à Malaga, leur XVI ème Congrès confédéral.

A cette occasion, des représentant-es de la CNT étaient présent-es au même titre que des militant-es d'autres organisations anarcho-syndicalistes : IWW (Grande Bretagne), Initiative des travailleurs (Pologne), USI (Italie), SAC (Suède).

Globalement, la CGT suit la ligne stratégique de développement syndical qu'elle avait amorcé en 2001 lors du Congrès de Valladolid. On peut même constater que le nombre de syndicats à Malaga (160 syndicats dont 105 ont assisté au congrès représentés par 400 délégué(e)s) était en hausse par rapport aux Congrès précédents.

Au delà des motions structurelles, trois grands thèmes traités ont attiré tout le sérieux et l'attention des congressistes : la prostitution et la possible syndicalisation des travailleurs-euses du sexe, le salaire minimum et les perspectives d'avenir et de renforcement de la Confédération.

La CGT aujourd'hui est prise au sérieux. Forte de près de 60 000 adhèrent-es, elle a une réelle capacité de mobilisation pour mener des actions, lancer et gagner des grèves comme ce fut le cas en 2008, par exemple, dans le secteur du nettoyage (Madrid) ou dans les transports (autobus de Barcelone).

En ces temps de crise, la CGT promet en tout cas de tout mettre en œuvre pour aller vers une grève générale interprofessionnelle afin que la peur change de camps et qu'enfin "payent les riches et les banquiers" .

Hortensia et Jérémie pour le SI de la CNT.

"Il faut fuir le chant de sirène du capitalisme"

Dans un interview qu'il a accordé au journal de la CGT, Rojo y negro, Jacinto Caecero, secrétaire confédéral, revient sur la campagne que mène la CGT contre la crise capitaliste et ses effets désastreux en Espagne avec son cortège de licenciements de masse et un taux de chômage proche de 20% qui ne cesse d'augmenter.