Publié le mercredi 9 juin 2010
4000 à 5000 personnes ont manifesté dans les rues de Ouaga à l'appel de l'UAS (Unité d'Action Syndicale) qui regroupe la majorité des centrales syndicales, des syndicats autonomes (comme notre organsiation soeur la CGT-B) ainsi que des associations.
La manif est partie de la Bourse du Travail tôt le matin, avec une banderole de tête contre la Taxe de Développement Communal (TDC) qui vient d'être mise en place le 1er avril et contre la quelle la population s'est massivement mobilisée fin mars. Cette taxe vient s'ajouter aux multiples ponctions que subit la population et en premier lieu les plus précaires.
La TDC est en fait un doublon avec une autre taxe que paye la population sur les produits pétroliers depuis la fin des années 90 et qui n'est en plus pas reversée aux communes. L'UAS et la population refuse ainsi de payer deux fois, et appellent au boycott de la TDC !
Après le dépôt symbolique au ministre du Travail d'un cahier de doléances avec la plate forme de revendications au siège de la caisse de sécurité sociale, la manif s'est poursuivie dans les rues du centre ville de Ouaga. Le cortège était principalement consitué de personnes syndiquées, et membres de la CCVC (Coalition contre la vie chère) et représentant tous les secteurs allant de l'éducation, du primaire à l'université, des services hospitaliers, ainsi que les travaileurs en lutte de Shell, ceux du rail, du batiment ..etc
Avec les principaux slogans repris dans l'ensemble du cortège, contre la vie chère, la pauvreté, la corruption, contre les réformes du code du travail, l'impunité, la corruption, et l'impérialisme. Et pour la liberté du droit de grève et du droit syndical, pour l'avancement des dossiers bloqués (comme ceux des assassinats du journaliste Norbert Zongo, ainsi que du jeune militant étudiant Dabo Boukary).
Suite à cette manif s'est tenu un discours de l'UAS à la Bourse du Travail avec un point international principalement accès sur la crise et le refus de payer ses frais, ont été évoquées les luttes menées en Grèce, mais aussi en Afrique. A suivi un appel a la solidarité avec les résistances au Moyen Orient (Palestine, Irak, Afghanistan). Pour la situation africaine, a d'abord été abordée les 50 ans d'indépendance des pays africain et la main mise de la Françafrique.
Puis la situation au Burkina a été longuement discuté le bilan désastreux dans l'éducation, la santé, les transports, et le coût de la vie qui ne fait que s'accentuer, mais aussi l'état des luttes actuelles des travailleurs de Total, de la BICIAB ..etc sans oublier la corruption, l'impunité et bien sûr les élections présidentielles en 2010 et la manipulation actuelle du président de l'Assemblée Nationale qui est aussi président du CDP (parti au pouvoir) afin de réviser l'article 37 de la constitution et ainsi faire sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel.
La matinée s'est terminée sur un appel général à la mobilisation pour la liberté et l'indépendance, et à la solidarité internationale.
Julie (GT Afrique du SI)
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