Publié le mardi 16 septembre 2008
Au pays où les femmes « bénéficieraient » des mêmes droits que les
hommes, Zakia Dhifaoui ne fait pas l'exception face à la machine
répressive du pouvoir tunisien.
Zakia Dhifaoui a été arrêtée le 27 juillet dernier après sa
participation à une manifestation de femmes à Redeyef, au bassin minier
de Gafsa. Cette région connaît un mouvement de protestation populaire
depuis janvier dernier.
Elle a été condamnée par le tribunal de première instance de Gafsa à
huit mois de prison, aujourd'hui, elle est condamnée en appel à quatre
mois et demi.
Zakia Dhifaoui reste en prison, et comme le pouvoir tunisien excelle
dans le châtiment de ses opposants, elle perd aussi son travail. Zakia
Dhifaoui ne pourra plus enseigner, elle n'a plus le droit d'exercer dans
la fonction publique car condamnée à une peine supérieure à trois mois
de prison.
Comme d'autres enseignants arrêtés, elle n'a pas pu effectuer sa rentrée
scolaire aujourd'hui, privée de ses élèves qui lui ont adressé une
lettre de soutien et de reconnaissance, ce lundi 15 septembre.
Nous dénonçons la condamnation arbitraire de madame Zakia Dhifaoui et
nous exigeons sa libération immédiate.
Nous appelons les femmes et l'ensemble des citoyens à accroître leur
mobilisation pour la libération de Zakia Dhifaoui.
Nous réitérons notre soutien aux luttes légitimes des populations du
bassin minier de Gafsa et exigeons la libération de tous les prisonniers.
Paris, le 15 septembre 2008
Premiers signataires : ATMF ; ATTAC, CNT, FMVJ (France), FTCR, LCR,
MRAP, Organisation de Femmes Egalité, PCF, PCOT, RACORT, Union
syndicale SOLIDAIRES...
MESSAGES DE SOUTIENS A ENVOYER A :
zakiadhifaoui ras.eu.org
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