Publié le vendredi 15 janvier 2010
La Cour d'Appel de Tunis a confirmé jeudi 14/01/2010 la peine de 7 mois de
prison ferme prononcée en première instance à l'encontre d'Ezzedine
Zaatour, le premier responsable de l'Union Générale des Etudiants de
Tunisie. Boubaker Tahri, un ancien membre du bureau exécutif de l'UGET a
écopé de 5 mois de prison ferme.
L'affaire N°3951, selon le Procès Verbal de la police, remonte à 2006. Ce
n'est qu'en 2008, alors que la centrale syndicale estudiantine s'apprêtait
à tenir son congrès, qu'elle a été déterrée et envoyée, en bonne et due
forme, devant le parquet. Le Secrétaire Général et l'ancien membre du
Bureau Exécutif sont accusés d'ébriété et agression d'un fonctionnaire :
une accusation en vogue dans le milieu syndical étudiant.
A plusieurs reprises la sentence a été reportée. Nul doute sur la volonté
des autorités tunisiennes d'utiliser l'affaire comme monnaie d'échange
contre l'indépendance de l'organisation. L'acharnement contre l'UGET s'est
traduit par le refus, trois fois de suite, de lui permettre de tenir son
congrès. La justice sur mesure, qui a permis à tort l'incarcération d'une
vingtaine d'étudiants, et les conseils de discipline, ayant déjà exclu
une cinquantaine d'étudiants, visent à faire le ménage au sein de
l'organisation, à l'affaiblir et l'obliger à céder. .
Le Comité de Soutien aux Militants de l'UGET dénonce cette mascarade,
réaffirme sa solidarité avec les militants de l'UGET et renouvelle son
Appel pour :
La libération de tous les militants emprisonnés.
L'arrêt de toutes les poursuites judiciaires engagées contre les
militants de l'UGET.
La réintégration dans leurs universités de tous les étudiants exclus.
La satisfaction des revendications syndicales et pédagogiques des
étudiants.
L'arrêt de toute forme de répression contre l'UGET et lui permettre de
tenir son congrès en toute liberté et de fonctionner en toute
indépendance.
Le Comité de Soutien aux Militants de l'UGET
Rien pour ce mois