Publié le vendredi 15 mai 2009
Samedi 9 mai au matin, une vaste opération policière de contrôle d'identité des
travailleurs migrants, principalement marocains, a eu lieu à l'intérieur d'un
supermarché discount d'El Ejido, mais aussi dans la salle d'attente de l'hôpital du
Poniente.
L'après-midi, le dispositif policier a littéralement bouclé deux rues de la "Loma de
la Mezquita" (colline de la Mosquée), quartier marocain du centre ville où s'était
concentré le pogrom de février 2000, obligeant les commerçants a fermer leur
boutique, interdisant d'entrer et sortir du périmètre, controlant les papiers de
tous.
Enfin dans la soirée, une équipe d'une trentaine de policiers a investi, arme au
poing, une discothèque du quartier de Santa Maria del Aguila appartenant a un
Marocain, obligeant les personnes se trouvant a l'intérieur a rester collées au mur,
les mains sur la tête pendant deux heures. A cette occasion, Abdelaziz, un
travailleur marocain, a été brutalement frappé par deux policiers.
Le SOC-SAT, organisation syndicale issue des assemblées de journaliers agricoles
clandestines sous Franco, qui travaille avec les ouvriers migrants sans-papiers des
37 000 hectares de serre de la zone, a initié une enquête sur cette rafle et dénonce
le racisme policier et une politique d' État visant a stigmatiser les immigrés, les
désigner comme responsables de la crise actuelle et de la montée du chômage.
Une manifestation est prévue le 22 mai a El Ejido.
Rien pour ce mois