Secrétariat international de la CNT

Mexique : Liberté pour notre compagnon Victor Herrera Govea !

Publié le vendredi 19 novembre 2010

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Nous nous souvenons que, en 1968, à quelques jours de l'imposition des
Jeux olympiques, le gouvernement de Gustavo Díaz Ordaz et son ministre de
l'Intérieur, ont brutalement réprimé la révolte estudiantine, en laissant
plus de 300 jeunes assassinés par l'armée, 700 blessés et 6000
arrestations.

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Nous nous souvenons de l'impunité qui a suivi et persiste aujourd'hui,
alors que l'État protège les responsables du massacre et qu'aucun d'entre
eux n'a payé devant la justice.

Nous nous rappelons des mensonges du gouvernement, quand il a accusé les
étudiants d'avoir provoqué l'armée. 42 années plus tard, le sang et les
larmes sont encore remplis de douleur.

Parce que l'impunité gangrène la justice, parce que le pouvoir efface
l'histoire, parce qu'on oublie le meurtre et la prison, pour tout cela,
Víctor Herrera Govea, anarchiste et adhérent à l'Autre Campagne, a décidé
de participer à la marche du 2 octobre 2009. Pour ne pas oublier les
massacrés, disparus et emprisonnés de 1968. Il est sorti dans la rue,
comme les jeunes de cette année-là, pour crier "Ya basta !".

Mais ce jour-là, Víctor a reçu coups, agressions et tortures de la part de
CRS et de policiers de la ville de Mexico.

Nous nous souviendrons de cette manifestation et commémoration pour son
fort dispositif policier et la forte répression du gouvernement de Marcelo
Ebrard.

Nous n'oublions pas le 2 octobre ! Et en vue de l'étape finale du procès,
nous nous unissons au cri de justice du Comité pour la liberté de Víctor
Herrera Govea.

Aujourd'hui comme hier, le processus juridique est plein d'irrégularités.
Víctor a été frappé, torturé, détenu sans mandat d'arrêt, sans qu'il n'y
ait de flagrant délit et sans aucune preuve de sa culpabilité. Il a
ensuite été placé en détention provisoire, qui s'est prolongée pendant
plus de 10 mois.

Il existe des témoignages et des vidéos qui prouvent son innocence, et
malgré ça Victor est encore privé de sa liberté.

Les groupes signataires de cette lettre exigent du juge Celia Marin Sasaki
de prononcer un non-lieu dans le cas de Víctor Herrera Govea, pour la
simple raison que son accusation repose uniquement sur les déclarations
des policiers, qui se sont révélées fausses et contradictoires.

Ya basta d'impunité !
Ya basta de criminaliser les militants sociaux !
Nous exigeons la liberté pour le compagnon Victor Herrera Govea !

Dans nos pays, nous diffusons l'information sur cette affaire, et nous
effectuerons des actions pour obtenir la liberté du compagnon.

Nous ne sommes pas tous là, il manque les prisonniers !

A l'appel de :

Plataforma vasca de solidaridad con chiapas (País Vasco)
Confederación General del Trabajo,CGT (Estado español)
Les Trois Passants (Francia)
Secretariado Internacional de la CNT (Francia)
Asociacion Solidarita (Corsica)
Comite de Solidaridad con los Indigenas de las Americas, CSIA (Francia)
Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte, CSPCL (Paris)
Grupo de Apoyo a Leonard Peltier, LPSG (Francia)
Asociacion Ya Basta (Italia)
Grupo IRU (Estado español)
La Unión Mexicana Suiza (UMES) de Zürich (Suiza)
Revisostioneles Acticon Anarssite, Estambul (Turquía)
El Comité de Solidaridad con los Pueblos - Interpueblos (Cantabria-España)
Fuga Em Rede Galiza (Estado español)
Colectivo zapatista marisol Lugano (Suiza)
Colectivo ALANA (Solidaridad - Resistencia - Dignidad), Grecia
Nodo Solidale (Roma-Italia y México)

Pour plus d'information : http://liberonsles.wordpress.com/ca...

Le Groupe Americas du Secrétariat international de la CNT

america cnt-f.org

www.cnt-f.org/international

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