Publié le mardi 8 décembre 2009
LA CNT se porte aux côtés des travailleurs en lutte de l'Huilerie
cotonnière du Mali (HUICOMA).
En raison de la fermeture de cette société
qui assurait la production d'huile de coton et de tourteaux destinés à
l'alimentation du bétail à partir des graines dans plusieurs usines du
pays, les travailleurs de HUICOMA ont décidé d'organiser le 10 novembre
2009 un sit-in illimité à la Bourse de travail de Bamako pour une
fois de plus tenter de se faire entendre par les autorités maliennes et
expliquer à l'opinion nationale et internationale la situation
scandaleuse.
Car ce sit-in est l'ultime épisode d'une saga qui dure depuis
de
nombreuses années, car la plupart des salariés présents sur le site
faisaient partie des quelque 411 licenciements en juin 2006 pour des
motifs économiques injustifiés.
Ces licenciements intervenaient dans le
cadre de la privatisation de la Huicoma. (En 2005,l'Etat malien vendait
84,13% des parts de Huicoma à des capitalistes maliens, le groupe Tomota,
dont la gestion s'est avérée calamiteuse, malgré de nombreux avantages
accordés).
Le Groupe Tomota, dont une partie des actions appartiennent à
la
première dame du pays, a constamment violé le cahier de charges et a
arbitrairement licencié les travailleurs.Depuis lors les travailleurs se
battent pour que justice leur soit rendue. D'autres travailleurs en
activités sont sans salaires depuis six mois et l'usine est complètement
en arrêt total d'activité.
En tant que syndicalistes révolutionnaires, nous ne pouvons que
soutenir la lutte de nos camarades qui n'hésitent pas à recourir à
l'action directe. Une nouvelle fois, nous apercevons, d'un
continent à l'autre, d'une couleur à l'autre, les mêmes excès, la même
exploitation.
Un coup contre l'un d'entre nous, est un coup contre nous.
Solidarité avec les travailleurs licenciés de Huicoma.
A leurs côtés, nous réclamons :
La reprise sans délai et sans condition
de l'Huicoma par l'Etat au groupe Tomota ;
Le paiement sans délai et sans condition
du plan social conformément à celui des travailleurs de la CMDT qui a été
adopté en 2003 et amélioré tout récemment ;
La reprise sans délai et sans condition
des activités de l'entreprise ;
Le paiement immédiat des arriérés de
salaires des travailleurs qui sont en activité (six mois) et celui des
saisonniers ;
Le versement immédiat des cotisations à
l'INPS ;
La régularisation administrative de la
situation des travailleurs (avancement, reclassement) ;
Le paiement immédiat des indemnités de
licenciement des 31 travailleurs arrêtés, emprisonnés en juin 2006 et
licenciés
après ;
LE GT Afrique du secrétariat international de la Confédération nationale
du travail
(CNT)
Rien pour ce mois