Publié le samedi 5 mai 2012
Depuis le 17 avril, journée de solidarité avec les prisonniers palestiniens, environ 1 600 d'entre eux ont entamé une grève de la faim illimitée pour exiger une amélioration de leurs conditions de détention.
En particulier l’accès à l’information, à la presse et à l'enseignement universitaire, la fin des raids nocturnes, l’autorisation pour les prisonniers de Gaza de recevoir les visites de leurs proches, la fin de la détention administrative et de la pratique de l’isolement des prisonniers.
Ils sont maintenant 2 000 à poursuivre ou à rejoindre le mouvement.
Dix-neuf prisonniers sont actuellement détenus en isolement pour des « raisons
de sécurité, dont le Secrétaire général du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), Ahmad Sa’adat qui est en grève de la faim depuis le 17 avril. Il a été transféré de sa cellule d’isolement dans la prison Rimon en Israël vers l’hôpital pénitencier de Ramleh suite à la détérioration de sa santé. Ahmaad Sa’adat condamné à trente années de prison (l’armée d’occupation l’ayant accusé d’avoir organisé l’exécution de l’ancien ministre extrémiste israélien du Tourisme Rehavam Zeevi en 2001) a passé plus de trois ans dans des cellules d’isolement.
Huit prisonniers, dont cinq détenus administratifs, continuent leurs longues grèves de la faim lancées avant le 17 avril. Bilal Diab et Thaer Halahleh, sont à leur 63e journée de grève de la faim pour protester contre leur détention administrative. Un médecin indépendant de Physicians for Human Rights-Israel (PHR- Israël) a déterminé, le 30 avril, que Bilal a un risque immédiat de mort et, que lui et Thaer doivent être transférés immédiatement dans un hôpital civil afin de recevoir des soins médicaux adéquats.
Comme lors de grèves de la faim dans le passé, le service pénitentiaire
israélien (IPS) a intensifié ses mesures punitives contre les prisonniers
en grève de la faim pour saper la campagne : violentes intrusions dans
leurs cellules par les forces spéciales israéliennes, la confiscation des effets personnels, les transferts d'une prison à l'autre, le placement en cellule d'isolement, des amendes et le refus des visites familiales et des avocats.
Environ 5 000 Palestiniens sont emprisonnés en Israël. Parmi ces prisonniers, 185 enfants ou jeunes de moins de dix-huit ans, 11 femmes, 27 députés, 2 anciens ministres, 41 universitaires, et plus d’une centaine de personnes atteintes de maladies et de handicaps. 320 prisonniers sont soumis à la détention administrative sans aucune charge retenue contre eux. La détention administrative est utilisée par l'État d'Israël pour emprisonner n'importe quel Palestinien sans inculpation ni jugement, pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.
Depuis 1967, plus de 750 000 Palestiniens ont connu les prisons israéliennes. Il n’est guère de familles qui n’aient été touchées, à un moment ou à un autre.
La grève de la faim est le seul moyen disponible aux détenus administratifs et autres prisonniers politiques pour lutter pour leurs droits fondamentaux.
Les prisonniers menacent d’étendre le mouvement et de le généraliser à
toutes les prisons si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans
les plus brefs délais.
Mobilisons nous pour soutenir leurs luttes.
Libération des prisonniers politiques palestiniens !
Liberté et Justice pour le peuple palestinien !