Publié le vendredi 12 février 2010
Suite à un conflit social dans un seul cinéma, un tribunal berlinois a
interdit, mi-décembre 2009, au syndicat local de la confédération « Freie
Arbeiterinnen- und Arbeiter-Union » (FAU) de se désigner comme « syndicat
» ou « syndicat de base ».
Un jour après la confirmation de cet arrêt
début janvier 2010, la décision du tribunal n'était pas encore rendu par
écrit, la direction du même cinéma demande au même tribunal de prononcer
une « une amende d'un montant convenable [ou] l'emprisonnement des
secrétaires » de la FAU Berlin. Désormais, tous les syndicalistes FAU à
Berlin – et pas uniquement les salariés de l'entreprise en question – se
voient privés de leurs droits syndicaux (droits de grève et de signature).
Autres pays, autres mœurs ? Pas du tout ! Nous tous connaissent de
semblables attaques à des syndicats de lutte sous n'importe quel prétexte.
Citons par exemple l'interdiction de la CNT-PTT en France en 2006 ou les
multiples cas de répression en Suède, Espagne, Grèce, Italie, Angleterre
ou Pologne ou ailleurs. À Berlin aussi, il s'agit d'une infraction aux
libertés syndicales pourtant protégés par la Constitution allemande et par
la convention C87 de l'Organisation Internationale du Travail. Car c'est
bien uniquement aux travailleurs de définir ce qu'est un syndicat et de
choisir son organisation syndicale !
Fidèles au mot d'ordre du mouvement syndical : « Une attaque contre un
seul est une attaque contre tous ! », les organisations soussignées
informeront le public de cette scandaleuse affaire d'état. Nous appelons
la Cour de cassation à annuler cette interdiction d'exercer le droit
syndical, et appelons les juges allemands à arrêter de charger la FAU
Berlin de peines juridiques alors que son seul but en tant que syndicat
est de défendre les intérêts et besoins de ses membres.
Afin de faire pression sur l'État allemand et afin de soutenir activement
nos camarades de la FAU, les organisations membres de la Coordination
rouge et noire organiseront différentes actions dans la semaine du 12 au
20 février 2010 en parallèle au festival international du cinéma à
Berlin.
L'État allemand doit respecter la liberté syndicale !
Vive la solidarité internationale des travailleur-seuses !
Vive l'anarcho-syndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire !
La Coordination anarcho-syndicaliste (CNT (France), USI (Italie),
IP (Pologne), CGT (Espagne), SAC (Suède))
Rien pour ce mois