Publié le mardi 30 juin 2009
Le collectif Solidarité Kanaky organise une réunion de soutien à l'USTKE pour
protester contre les lourdes condamnations prononcées le 29 juin à Nouméa.
projection vidéos
témoignages
débat
Jeudi 2 juillet à 19 heures au CICP, 21 ter rue Voltaire - 75011 Paris.
métro : rue des boulets (9)
Condamnations scandaleuses à Nouméa
Le président de l'USTKE, Gérard Jodar, a été condamné à un an de prison ferme, un
mandat de dépôt immédiat a été prononcé à l'audience, il a été conduit au camp Est
avec quatre autres syndicalistes pour purger de lourdes peines.
Les 21 autres
militants jugés ont écopé eux aussi de peines, soit de prison ferme avec
aménagement, soit de prison avec sursis.
Les condamnations prononcées aujourd'hui à Nouméa sont scandaleuses. L'action
syndicale et le droit de manifester sont des droits fondamentaux que seules les
dictatures ne reconnaissent pas.
Jamais en métropole un tel jugement n'a été prononcé. Des manifestations avec des
affrontements violents entre syndicalistes et forces de l'ordre s'y sont pourtant
déjà déroulées (dockers, pêcheurs, agriculteurs ou salariés qui voient leur
entreprise fermée).
Les motifs des condamnations sont injustifiables : « entrave à la circulation d'un
aéronef », la manifestation de soutien aux employés de la société Air Calédonie a
commencé à l'aube, l'intervention des forces de l'ordre a commencé à 7 heures du
matin le 28 mai, une heure où aucun avion ne décolle de l'aéroport de Magenta, c'est
donc les gardes mobiles qui ont provoqué le blocage du trafic. Quant aux «
dégradation de biens publics », là aussi c'est l'intervention violente des forces de
l'ordre qui les ont provoqué.
Ces condamnations sont la marque d'une justice coloniale qui veut faire taire
l'USTKE, premier syndicat du territoire et qui revendique l'indépendance pour la
Kanaky.
« Une décision de justice coloniale »
C'est une réaction d'écœurement mais aussi de détermination pour que ce genre de
décision de justice coloniale cesse dans notre pays. Il n'y a que dans les pays
totalitaires que les syndicalistes vont en prison. Et la Nouvelle-Calédonie, pays
colonisé, est un pays totalitaire. Je dénonce donc très fermement ce verdict. On a
mis en prison des syndicalistes qui ont simplement voulu obtenir des négociations
dans une entreprise...."
Louis Kotra Uregei, fondateur de l'USTKE
Rien pour ce mois