Publié le vendredi 6 avril 2007
IN THE WORLD A CLASS STRUGGLES
During its last Confederal Congress, the CNT decided to host and
organise an international meeting from april 28th to May 1st 2007 in
Paris called I07. This initiative follows the ones in San Francisco in
1999 (I99) and in Essen in 2002 (I02).
At this occasion we are expecting delegations from around the world :
Bangladesh, Cameroun, Sweden, Poland, Colombia, Germany, Ivory Coast,
Palestine, Morroco, Argentina, Algeria, New Zeland, Burkina Faso,
Portugal, Greece, Guinea-Conakry, Ireland, Benin, Great Britain,
United States, Mexico...
These meetings will be the occasion to exchange our experiences of
struggles and to see if we can build together the basis of class
solidarity around the world.
Knowing that there is no "supreme savior" and that we can expect
nothing from politicians who despite their promises will never solve
our problems. We know that the alternative resides in the resistance
of the people and through its self-management. "The emancipation of
the workers will be achieved by the workers themselves" was the main
idea of the First International and remains more than ever the
actuality of today.
TO RESIST FOR HOPE AND DIGNITY !
This is a difficult task. We all know it. Capitalism is armed and does
not hesitate to repress, to gag and to murder when those contesting it
disturb it. Facing such a system what else can we do but fight
together in active and international solidarity. Up to us to reaffirm
that hope exists and resides in the fact that we will never no matter
the wounds bow our heads to those "masters".
Our colombian comrades know it. the colombian State and its allies (
american imperialism and paramilitaries) try for many years to silence
this hope. despite the repression, death threats, torture, murders
(like our comrade Nicolas Neira, young libertarian murdered at 15
year-old in May Day 2005), resistance gets organised around, for
example, the Center of Libertarian Studies of Bogota, or the class
struggle union SINALTRAINAL.
In Palestine, despite the attacks of the sionist State, poverty,
repression and this wall of shame incaging a whole people,
syndicalists and women in struggle reminds us that, there too, hope
remains.
In Guinea-Conakry the general strike lasting a whole month and lead by
both the CNTG and the USTG against the bloody dictatorship of Lansana
Conte has been successful even with the deaths and the repression.
In bangladesh, the landless workers union ( BKF) takes the land back
to house hundreds of thousands of hungry and armless workers in front
of the great landlords and their milicia.
In Iraq, oil workers in struggle ( august 2006), organisers of
unemployed workers and collectives of women proved that there is a
concrete resistance fighting against violence and the US occupation.
At home, hope remains : the workers of PSA Aulnay fight today for the
respect of workers dignity and against a strong arogance of the
bosses. The anti-CPE movement last spring like the Sans-Papiers
struggle or the one of the CNT section of Interior's at Le Havre (
december 2006) proved that in france like everywhere else the struggle
continues.
I07 OR THE REAFFIRMATION OF A FIGHTING UNION
if there is hope we must be aware of the difficulties ahead and of
false hope. Political hopes especially but also the ones within the
Trade Unions. Today more than ever there are two syndicalisms.
Institutional trade unionism is another part of the capitalist system
in order to control and discipline the workers. It is against this
form of so-called "syndicalism" (in France and in french this term is
for both trade unionism and syndicalism) the one belonging to the
reformist International CSI that we are also fighting.
I07 will be the occasion to promote another syndicalism, an anti
bureaucratic, anti capitalist, a revolutionary one. Because capitalism
cannot be reformed.
The illusion of a capitalist system with a humain face is also a
mistake which spoils the anti globalisation movement. For us, this
system made of poverty, exclusion and wars must be fought against. And
we must fight to see the day where we'll say yes, another society is
possible.
yes, our comrades of the black and red Spain of 1936 remind us that it
is only when we will destroy this system that we will be free.
I07 will be only a step to exchange and coordinate our actions. There
is still a long way to go. But like Buenaventura DURRUTI once said : "
we carry in ourselves the new world". And this, no State, no bosses,
no carrier of false hope will take it away. Our rage, our
determination, our feeling to belong to a one and only class are our
weapons. The future belongs to the ones who are fighting.
DANS LE MONDE UNE CLASSE EN LUTTE
Lors de son dernier Congrès Confédéral, la CNT a décidé d'organiser du 28
avril 2007 au 1er mai 2007 des rencontres internationales intitulées I 07.
Ces rencontres font suite aux rencontres précédentes à San Francisco en
1999 (I 99) et à Essen en Allemagne en 2002 (I 02).
A cette occasion nous attendons des délégations qui viendront des quatre
coins du monde : Bangladesh, Cameroun, Suède, Pologne, Colombie,
Allemagne, Côte d'ivoire, Palestine, Maroc, Argentine, Algérie, Nouvelle
Zélande, Burkina Faso, Portugal, Grèce, Guinée-Conakry, Irlande, Bénin,
Grande Bretagne, Etats-Unis, Mexique,…
Ces rencontres seront l'occasion d'échanger nos expériences de lutte et
voir, toutes et tous ensemble, comment construire les fondements d'une
solidarité de classe au plan international.
Conscients qu'il n'existe pas de "sauveur suprême" et que nous n'avons
rien à attendre des « politiques » qui, malgré leurs promesses, ne
résoudront jamais nos problèmes. Nous savons que l'alternative ne réside
que dans la résistance des peuples et à leur capacité à s'auto organiser.
« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes
» était la devise de la Première internationale, elle reste à nos yeux
plus que jamais d'actualité.
RESISTER POUR LA DIGNITE ET L ESPOIR !
La tâche est difficile. Nous le savons. Le capitalisme est armé et
n'hésite pas à réprimer, bâillonner, assassiner, quand celles et ceux qui
le contestent, le dérangent. Face à tel système, notre seule arme reste et
restera notre solidarité active. A nous, donc, de réaffirmer que l'espoir
existe et qu'il réside dans le fait de ne jamais, malgré les coups,
baisser la tête.
Nos camarades colombiens le savent. L'Etat colombien et ses alliés
(impérialisme américain et paramilitaires) tentent depuis de nombreuses
années de réduire au silence cet espoir. Malgré la répression, les menaces
de mort, la torture, les assassinats (dont celui de notre camarade Nicolas
NEIRA, jeune libertaire de 15 ans le 1er mai 2005), la résistance
s'organise, entres autres autour du Centre d'Etudes Libertaires de Bogota
ou du syndicat de lutte SINALTRAINAL.
En Palestine, malgré les coups de l'Etat sioniste, la misère, la
répression, les brimades et ce Mur de la Honte qui met en cage un peuple
entier, syndicalistes et femmes en lutte rappellent que, là bas aussi,
l'espoir demeure.
En Guinée-Conakry, la grève générale, longue d'un mois menée par
l'intersyndicale CNTG et l'USTG contre la sanglante dictature de Lansana
CONTE, en dépit des morts et de la répression, a été victorieuse.
Au Bangladesh, le syndicat des Sans Terres (BKF) réquisitionne des terres
pour accueillir des centaines de milliers de familles affamées et désarmés
face à l'arbitraire des Grands propriétaires terriens et leurs milices.
En Irak, les ouvriers du pétrole en lutte (août 2006), des organisations
de chômeurs et des Collectifs de femmes prouvent qu'il existe, là bas
aussi, une résistance progressiste qui combat la violence et l'arbitraire
de l'occupation américaine.
Chez nous, aussi, l'espoir demeure : les ouvriers de PSA Aulnay luttent
aujourd'hui pour le respect de la dignité ouvrière et contre le mépris
d'un patronat de combat. Le mouvement anti-CPE, au printemps dernier,
comme la lutte des Sans papiers ou celle de la section CNT Interior's au
Havre (décembre 2006), enfin, le prouvent : en France, comme ailleurs, la
lutte continue.
I 07 OU LA REAFFIRMATION D'UN SYNDICALISME DE COMBAT
Si l'espoir demeure, il se doit de faire, cependant, attention aux écueils
de la facilité et des faux espoirs. Faux espoirs "politiques" tout
d'abord, mais aussi au sein du camp même du syndicalisme. Car aujourd'hui,
plus que jamais, il existe deux syndicalismes.
Le syndicalisme institutionnel, qui n'est finalement qu'un rouage de plus
du système capitaliste, en vue de contrôler et domestiquer les
travailleur-ses. C'est contre ce type de syndicalisme, celui personnifié
par la nouvelle internationale réformiste la CSI, que nous inscrivons
notre combat.
I 07 sera, donc, l'occasion de promouvoir un autre type de syndicalisme :
un syndicalisme antibureaucratique, anticapitaliste et donc
révolutionnaire.
Car le système capitaliste ne s'aménage pas, il ne se réforme pas.
L'illusion d'un système capitaliste à visage humain est, lui aussi, une
lourde erreur d'appréciation qui mine le mouvement alter mondialiste.
Pour nous, ce système fait de misère, d'exclusion et de guerre se combat.
Il se combat pour qu'un jour nous puissions dire oui.
Oui, un autre société est possible.
Oui, et nos compagnons de l'Espagne rouge et noire de 1936 nous le
rappellent, c'est en le détruisant que nous serons libres.
I 07 ne sera qu'une étape afin d'échanger, nous coordonner et construire
ensemble. La route est encore longue. Mais comme le disait Buenaventura
DURRUTI : "nous portons en nous un monde nouveau". Et cela, ni aucun Etat,
ni aucun patron, ni aucun semeur de faux espoirs, ni aucun coup porté
contre nous, ne nous l'enlèvera. Notre rage, notre détermination, notre
sentiment d'appartenir à une seule et même classe, sont nos armes. Et
l'avenir appartient à ceux qui luttent…
Rien pour ce mois