Publié le mardi 4 juillet 2006
Pendant une semaine, du 8 au 16 juin, la Guinée Conakry a vécu au rythme d'une grève générale insufflée pat l'intersyndicale CNTG-USTG ainsi que les enseignants (notamment les contractuels) et leur syndicat (SLEG), autour des questions de vie chère (prix du riz et de l'essence), des salaires, des conditions de travail mais aussi des libertés publiques, question incontournable dans une dictature françafricaine et néocoloniale comme l'est le régime de Lansana Conté. A cette occasion, la CNT a envoyé un message de soutien (voir le texte ci-joint) et participé à deux rassemblements à Paris devant l'ambassade de Guinée.
Si une partie des revendications a été satisfaite et la grève
suspendue, la colère et la volonté des travailleurs de ce pays sont loin d'être entamée : la CNT sera là pour la prochaine grève, pour que justice soit rendue pour les étudiants assassinés lors des manifestations, pour la dignité des travailleurs guinéens.
Paris, le 12 juin 2006,
La Confédération nationale du travail-France apporte tout son soutien à la lutte des travailleurs de Guinée dans leur mouvement de grève générale engagé le 8 juin dernier suite au refus du gouvrenement d'accéder à ses revendications. Elle condamne d'ailleurs la réponse ultra répressive apportée donnée par le gouvernement guinéen qui n'a rien trouvé de mieux que de menacer les responsables des confédération syndicales et de faire tirer sur les étudiants et lycéens. A l'heure où les travailleurs burkinabés et tchadiens se mobilisent massivement contre la vie chère et les injonctions du FMI et de la Banque mondiale, pour leurs conditions de vie et de travail, les travailleurs guinéens sont en lutte aujourd'hui pour leur dignité : de la même manière que les travailleurs nigérien ont gagné en mars 2005, ceux de Guinée et d'ailleurs peuvent vaincre aujourd'hui.
Vive la solidarité internationale des travailleurs !
Rien pour ce mois