Publié le jeudi 3 mars 2011
Les 286 travailleurs sans-papiers, en grève de la faim depuis 44 jours à Athènes et Salonique, ont mis fin à leur mouvement mercredi soir, après avoir reçu la satisfaction d'une partie de leurs revendications de la part du ministre de l'Intérieur.
Le gouvernement s'est engagé à publier un décret présidentiel visant à
réduire le nombre d'années requis pour obtenir la carte de séjour, de 12
ans actuellement à huit ans.
Ce décret doit aussi réduire le montant des cotisations sociales demandé pour l'obtention de la carte de séjour et permettra aux immigrés de rentrer chez eux en cas de besoin.
Le gouvernement grec s'est également engagé à faire pression sur les
autres états membres de l'UE lors de la renégociation de Dublin II(
décret réglementant le droit d'asile dans les pays de l'UE).
Rappel des faits
Les 300 travailleurs sans papiers en gréve de la faim à Athènes et à Thessalonique on décidé lundi de cesser de prendre du sel et du sucre avec l’eau qu’ils boivent. Ce pas en avant dans le désespoir est le résultat du refus obsessionnel du gouvernement grec de prendre en compte leurs revendications. Après les avoir insultés, chassés de l’université de droit et dénigré leur combat, après avoir criminalisé 8 soutiens en les renvoyant devant la justice, le gouvernement s’apprête à les laisser mourir. Aujourd'hui plus de 66 grévistes ont déjà été hospitalisés, tant à Athènes qu'à Thessalonique. Rappelons que l'obtention de papiers en Grèce était auparavant soumise à la condition de travail. Que le refus du patronat Grec de délivrer des contrats en bonne et due forme à eu pour effet le non renouvellement de leurs papiers pour 150 000 travailleurs. Dans un contexte de répression européenne accentué à l'encontre de tous les migrants, la solidarité internationale est une nécessité.
Le secrétariat International de la CNT française apporte un soutien total à leurs revendications de régularisation, d’égalité des droits, et de dignité pour :
Que les permis de séjour ne soient plus dépendants du fait d’avoir un emploi.
Que tous ceux qui ont perdu leur permis pour la raison ci-dessus soient régularisés à nouveau.
La défense de tous ceux dont la demande a été rejetée en 2005, après que le dépôt de leur demande ait été accepté et après avoir été forcés de payer des milliers d'euros chacun.
La mise en place d'une procédure permanente et ouverte à la régularisation complète, qui traitera les demandes.
L'abandon de toute poursuite à l'encontre des camarades qui ont agit en solidarité avec les grévistes.
La CNT n’oublie pas également les grévistes de la faim actuellement au Centre de Rétention de Vincennes et appel à la mobilisation contre la répression policière et étatique à l’encontre des migrants. Liberté de circulation et liberté d’installation !
LES TRAVAILLEURS N’ONT PAS DE PAYS, LES TRAVAILLEURS N’ONT PAS DE PATRIE ! SOLIDARITÉ INTERNATIONALE !
Rien pour ce mois