Publié le jeudi 25 juillet 2019
Le 7 juin, les Vignoles étaient l’étape parisienne de la tournée en Suisse, France, Italie et Belgique du comité de soutien au groupe anarchiste Rouvikonas basé à Exarcheia à Athènes.
Le communiqué :
« Identifiés à la suite de l'attaque du Parlement à Athènes en soutien à un camarade incarcéré à perpétuité en grève de la faim, deux membres du collectif anarchiste de Grèce Rouvikonas sont condamnés à payer 60 000 euros avant le 14 juin, sans quoi ils passeront 10 ans derrière les barreaux. Menacé dans son ensemble par 200 000 euros d'amende (à quoi s'ajoute 25 000 euros de frais de justice), Rouvikonas est une cible privilégiée de l’État. Et réciproquement.
Formé en 2013 au sein du mouvement social issu de la crise, ils ouvraient à l'origine en tant que collectif de soutien aux prisonniers politiques et ont rapidement élargi leurs combats à l'envergure des oppressions étatiques. Ils se distinguent par la radicalité de leur « propagande par le fait » et leur culture prononcée de « l’entraide ». Ils cumulent aujourd'hui plusieurs centaines d'actions d'envahissement, de sabotage, de soutien local comme international. La pluralité, la fréquence et la durabilité de leur engagement, à quoi s‘ajoute une large communication, inscrivent la possibilité de la dissidence dans l’opinion publique. Parmi les piliers d'Exarcheia (le quartier anarchiste d'Athènes), la répression subie par le groupe équivaut au contre-pouvoir qu'il représente.
Depuis deux mois, dans le contexte des élections à Athènes, Tsipras (centre droit) frappe tout ce qui fait horreur à la droite et gagne ses lettres de noblesse en matière autoritaire : six squats de réfugié.es évacués, le quartier d'Exarcheia quotidiennement harcelé par sa police, une émission de télé sur le quartier en prime-time qui annonce sa fin proche, le prisonnier politique Koufontinas brutalement privé de ses permissions de sorties surveillées pour voir son fils, et maintenant Rouvikonas sur le point d'aller en prison.
Nous nous dressons aux côtés de nos camarades contre la menace étatique à laquelle ils font face. Le modèle capitaliste auquel s’oppose le mouvement social en France et la répression qu’il subit n’a pas de frontière, nos luttes ne doivent pas en avoir non plus.
Appel à des actions de solidarité partout hors de Grèce, comme dernièrement devant l'Ambassade à Paris.
Appel à soutien financier pour celles et ceux qui le peuvent ou, à défaut, à faire au moins tourner cet appel.»
La caisse de soutien : https://www.lepotcommun.fr/pot/mjj83sy2
Contact pour virement ou paypal : rouvikonasfrancophone riseup.net
Signature : communiqué relayé par le GT Europe
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