Secrétariat international de la CNT

Espagne : Répression syndicale chez Telefónica

Publié le samedi 13 septembre 2008

Telefónica a monté une procédure contre neuf syndicalistes connus de l'entreprise (5 travailleurs ont été licenciés et 4 frappés de 45 jours de mise à pied sans salaire). Tous sont d'actifs syndicalistes de quatre syndicats en tout (l'un d'eux est de la CGT), et tous sont membres du comité d'entreprise ou délégués syndicaux.

L'une des personnes licenciées a participé à la négociation de la convention collective d'entreprise et, aux côtés de la CGT, s'est opposée à la signature du document, entre autres parce qu'il comprenait une clause de double échelle salariale, de telle sorte qu'à partir de la signature de cet accord, les nouveaux embauchés toucheront entre 30 et 40% de moins que les travailleurs actuels sur des postes identiques.

Pendant la phase finale de la négociation ont eu lieu plusieurs grèves, particulièrement suivies à Madrid, ainsi que des manifestations de travailleurs au siège principal de l'entreprise situé à « Las Tablas ». Lors de la dernière manifestation avant la signature de l'accord, à laquelle ont participé 2 000 personnes, une délégation et les membres du comité de grève ont tenté d'exercer leur droit d'entrer dans les bâtiments, dans l'idée de remettre aux syndicats qui finalement ont signé l'accord un communiqué expliquant les problèmes qu'il posait et leur demandant de ne pas le signer.

Lorsqu'ils ont essayé d'entrer, un grand nombre de vigiles employés par l'entreprise s'y sont opposés de façon musclée, ce qui provoqué une grande protestation de la part des travailleurs présents. Quelques-uns des sanctionnés ont essayé de calmer les travailleurs en négociant avec le chef de la sécurité l'entrée de 4 personnes (une par syndicat). Plusieurs semaines après cette manifestation, Telefónica rendait publiques les 9 procédures, qui finalement se sont soldées par 5 licenciements et 4 sanctions de 45 jours de mise à pied, accusant ceux qui ont calmé les choses d'être les fauteurs de troubles.

À la CGT, nous comprenons que c'est là la réponse répressive de la direction de l'entreprise pour avoir réalisé des protestations contre la signature de l'accord.

Il s'agit aussi pour Telefonica d'entreprendre des actions devant les tribunaux pour tâcher d'éliminer les syndicats qui, comme la CGT, ont refusé de le signer parce qu'il est discriminatoire vis-à-vis des nouveaux embauchés, qui toucheront moins pour le même travail. Tout cela, dans une entreprise leader du secteur, qui a réalisé de très gros bénéfices ces dernières années.


APPEL A SOLIDARITÉ : ENVOYEZ DES MAILS DE PROTESTATION

Nous vous demandons d'envoyer au directeur des
ressources humaines le texte indiqué ci-dessous :

"M.le Directeur des Resources Humaines de Telefónica SAU.
Nous exigeons la fin de la répression à Telefónica de España SAU,
l'annulation des sanctions et la réintégration des licenciés.

Pour la liberté d'expression, de manifestation et le droit de grève.

Non aux licenciements !
Non aux sanctions !
Non à la répression !

(nom du syndicat / militant etc.)

Voici le texte en espagnol :

"Sr. Director de Recursos Humanos de Telefónica SAU.
Exigimos el fin de la represión en Telefónica de España SAU, la
anulación de las sanciones, y la readmisión de los despedidos.

Por la libertad de expresión, manifestación y hulga.

¡No a los despidos !
¡No a las sanciones !
¡No a la represión !"

Message à envoyer à :

A la atención de Alberto Casares Costa
Director de Recursos Humanos

alberto.casescosta telefonica.es  telefonica.es>


Envoyer une copie à :

federal.cgtele cgt.es  cgt.es>

sp-internacional cgt.org.es  cgt.org.es>

Jose Pascual Rubio, Secrétaire International de la CGT

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