Publié le dimanche 9 novembre 2008
Au nom de la CGT, nous exigeons la fin de l'actuel modèle politique et
social capitaliste, responsable de la crise.
Face au travail, au chômage, à la crise financière, économique et
politique, la CGT exige des institutions et des organismes publics d'arrêter
de voler et de mentir à la majorité de la population, les travailleurs, les sans papiers, les retraités, les jeunes, et de mettre fin au
modèle politique et social qui se base sur l'épuisement des ressources
naturelles, rendant nos quotidiens de plus en plus invivables.
L'enquête sur la Population Active (EPA) du 24 octobre nous montre la
réalité sociale et quotidienne de la population âgée de plus de 16 ans en
capacité de travailler, à savoir 38 270 700 personnes.
Le nombre de licenciements et sa conséquence directe, le chômage, a augmenté
dans tous les secteurs ce dernier trimestre : le bâtiment compte 57 600
chômeurs de plus, ce qui fait 354 000 au total pour les 12 derniers mois.
Le secteur tertiaire compte une augmentation de 47 700 chômeurs, l'industrie 27
200 et l'agriculture compte 26 900 chômeurs au total.
Le nombre de personnes au chômage depuis plus d'un an s'élève à 609 500 et
le total des ménages comptant tous ses membres actifs au chômage s'élève lui
à 258 800 personnes pour les 12 derniers mois.
Les 10 plus grandes entités financières ( 8 banques et 2 caisses d'épargne)
ont obtenu des bénéfices net de l'ordre de 100 000 millions d'euros de 2000 à
2007.
Le Parlement espagnol a consenti le financement du système bancaire et
financier à hauteur de 50 000 de millions d'euros, soutien qui pourrait
s'élever jusqu'à 100 000 de millions d'euros, afin de « redonner confiance
au marché afin qu'il puisse avoir suffisamment de fonds pour financer
l'économie royale ».
Non seulement la CGT dénonce ce « grand vol social », approuvé par le
gouvernement, mais elle tient aussi à s'opposer avec la force de la raison
et de la justice sociale au financement des bénéfices privés de cette infime
minorité sociale.
Ces 100 000 millions « offerts » au système financier sortent tout droit des
fonds publics et ni les travailleurs, ni les retraités, les chômeurs ou les
jeunes, n'avons été sollicités pour prendre cette décision.
Cette somme
devrait être utilisée pour garantir des mensualités suffisantes aux 2 600
000 chômeurs actuels, les dédier à l'augmentation des retraites et les
injectés pour en finir avec la précarité dont souffre 9 000 000 personnes
dans l'État espagnol.
Il nous faut agir et se rebeller jusqu'à ce que l'on arrive à une situation
dans laquelle les droits sociaux, le droit du travail et des personnes,
ainsi que le respect pour l'environnement soient garantis et qu'une qualité
de vie sociale soit possible pour tous.
Le pouvoir économique public doit garantir des revenus suffisants et exiger
des comptes de ceux qui s'approprient impunément le bien commun sans
contribuer à l'intérêt général.
Exiger que leurs salaires et revenus soient
limités, leur impôts augmentés, pour qu'ils apportent leurs bénéfices privés
à une économie viable pour l'ensemble de la société.
Au nom de la CGT, non seulement nous nous opposons aux manipulateurs de la
spéculation et à leurs bénéfices trop élevés, mais nous exigeons un
changement social radical allant à l'encontre des « lois inexorables du
marché capitaliste », c'est-à-dire à la légalisation des combines et
machinations menant à l'augmentation du coût de la vie (aliments, matières
premières etc.) ainsi qu'à la préséance des bénéfices privés par rapport à
la vie et ses besoins.
Travailleurs, salariés et classes moyennes, nous devons exiger des pouvoirs
publics, de l'économie, de l'État et de ses organismes de contrôle du trésor
public (Banques Centrales, Réserves Fédérales), qu'ils répartissent les
richesses et les moyens entre tous ceux qui eux, apportent leur travail et
futur à la stabilité du Trésor public, afin de subvenir à nos besoins de
façon suffisante, dans un souci de répartition, solidarité et équité.
Le Secrétariat Permanent de la CGT
Mercredi 29 octobre 2008.
Traduction : Judith (SI de la CNT)