Publié le dimanche 3 février 2013
Nous sommes tous des Blacks Blocks !
Depuis plusieurs semaines l’Égypte est embrasée par des manifestations, qui contestent la mainmise des frères sur tous les rouages de l’État, d'une constitution bâclée, d'un référendum imposé par la fraude, d'une absence de l’État, au fil du temps, et compte tenu de l'absence de toute réponse à l'attente des populations et aux revendications légitimes de la révolution de janvier, la violence se substitue au mythe de la révolution non violente.
Ceux qui dénoncent la violence actuelle, ont la mémoire courte ; ils ont probablement oublié que la majorité des martyrs de la révolution du 25 ; ont été tués le vendredi sanglant de la colère, quand les révolutionnaires ont mis le feu aux postes de police et ont incendié le siège du parti national au pouvoir.
Ils ont oublié qu'entre le 25 et le 28 janvier, les affrontements à Suez ont fait des dizaines de morts, tant parmi les forces de l'ordre que des manifestants.
Ils ont aussi oublié la chronologie des faits par la suite, sous le régime militaire, depuis l'attaque de l'armée contre les familles des martyrs, en passant par les événements de Maspero et le lynchage des femmes à la place Tahrir.
Ils ont oublié, les 900 morts de janvier à mars 2011.
Cette révolution n'a jamais été pacifiste, c'est un mythe.
Il y a certes une recrudescence de violences, contre les forces de l'ordre conduite par un ministre affilié aux frères, qui reproduit à la lettre les méthodes de l'ancien régime.
Les Égyptiens résistent et répondent à ces méthodes par la violence, ce qui est tout à fait légitime ; la révolution contre les frères a commencé, elle va se poursuivre, elle sera plus violente que jamais, et il le faut ; je revendique cette violence, car contre le fascisme religieux, contre le terrorisme d’État, on ne peut se contenter ; tout en restant chez soi, d'appeler tous les partis à la retenue.
No Pasaran
El Kadi 1er février 2013
Rien pour ce mois