Secrétariat international de la CNT

Communiqué de la coordination Rouge et Noire et appel urgent à solidarité internationale pour la libération des journalistes Omar Radi et Soulaiman Raissouni

Press Communiqué of the Red&Black Coordination and Emergency appeal for the release of Moroccan journalists Omar Radi and Soulaiman Raissouni and of all political prisoners

Publié le dimanche 16 mai 2021

titre documents joints

local/cache-vignettes/L150xH150/logor_b-84fd8.jpg?1621196406 COORDINATION ROUGE ET NOIRE
COMMUNIQUE DE PRESSE

(English version following)

ET APPEL URGENT POUR UNE SOLIDARITE INTERNATIONALE
POUR LA LIBERATION DES JOURNALISTES MAROCAINS OMAR
RADI ET SOULAIMAN RAISSOUNI,
ET DE TOU.TE.S LES PRISONNIER.ERE.S POLITIQUES AU
MAROC


LA COORDINATION ROUGE ET NOIRE
Confederacion General del Trabajo (CGT-E) - Espagne / Confédération Nationale du Travail (CNT-F) - France / Libertarian Syndicalist Union (ESE) - Grèce / Inicjatywa Pracownicza (IP) - Pologne / Union Sindicale Italiana (USI) - Italie / Solidaridad Obrera (SO) - Espagne / Svensk Arbetaren Centralorganisation (SAC) - Suède
www.redblack.org / redblack redblack.org


Communiqué de presse et appel urgent à solidarité internationale

DOCUMENT PDF :

NOUS APPELONS A UNE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE
ET DEMANDONS LA LIBÉRATION DES JOURNALISTES MAROCAINS
OMAR RADI ET SOULAIMAN RAISSOUNI,
ET DE TOU.TE.S LES PRISONNIER.ERE.S POLITIQUES AU MAROC

Les syndicats de la Coordination Rouge et Noire (CGT-E, CNT-F, ESE, IP, USI, SO, SAC), expriment leur entière solidarité aux journalistes marocains Omar Radi et Soulaiman Raissouni, en détention provisoire depuis de longs mois sans justification, à la prison Oukacha de Casablanca.
Nous attirons l'attention des journalistes, syndicats, organisations politiques et du grand public sur la violation actuelle des droits humains au Maroc et de la répression des journalistes indépendants.

La répression ces dernières années au Maroc s’est intensifiée depuis le Mouvement du 20 février en 2011, le mouvement populaire dans la région du Rif de 2016, et aussi contre toute lutte populaire à différents endroits du pays (Imider, Jerada, Zagora), en ce moment la coordination nationale des enseignants contractuels fait face à une répression brutale. En effet, il y a aujourd'hui plus de 600 prisonniers politiques au Maroc, et les intimidations, harcèlements et poursuites se multiplient.
Les militants des droits humains, les manifestants, les syndicalistes et les journalistes sont directement visés.

Au Maroc, les journalistes (et pas seulement) font face à un système répressif : une surveillance rapprochée et systématique, certains sujets d’investigations sont très risqués et représentent des lignes rouges à ne pas franchir : la corruption de la classe dirigeante, le roi, le Sahara Occidental, et désormais aussi les services de renseignement. Le risque c’est de lourdes poursuites : accusation pour diffamation, atteinte à la sacralité du roi, atteinte à représentant de l’autorité publique, atteinte à la sécurité de l’État. Avec des peines qui peuvent être de dizaines d’années de prison ferme. La couverture de mouvements sociaux représente également un risque d’être une cible directe. Nous pensons à Hamid El Mahdaoui, Abdelali Houd, Mohamed El Asrihi, Rabia El Ablak, Hussein El Idrissi, Foued Essaidi, Jawad El Sabiry qui ont été emprisonnés pour informer sur le mouvement du Hirak du Rif. Nous dénonçons les méthodes du pouvoir marocain de porter des accusations abusives pour salir les
journalistes et qui se soldent par de lourdes peines : instrumentalisation des questions liées au terrorisme, les accusations d’espionnage, accusation de blanchiment d’argent, ou dernièrement une instrumentalisation des luttes contre les violences faites aux femmes et sexistes, et des luttes des personnes LGBT, ainsi que les questions de « moeurs », à des fins de répression politique. On pense aux cas récents des journalistes Hajar Raissouni, Taoufik Bouachrine, Soulaiman Raïssouni,
Omar Radi, et Hicham Mansouri
il y a quelques années.

Nous dénonçons la presse de diffamation qui sert la monarchie et participe activement à la répression.

Nous dénonçons les condamnations récentes des journalistes Maati Monjib, Abdessamad Aït Aïcha, Hisham Khrinchi, Mohamed Sber, Rachid Tarik Maria Moukrim accusés d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, (avec un an de prison ferme pour certains), sans même ouverture de leur procès reporté depuis 2015.
Le harcèlement judiciaire est un outil du régime, il utilise des méthodes d’usure bien connues : poursuites avec des audiences de procès reportées, des détentions provisoires avec des reports de procès interminables aussi. Les autorités pratiquent souvent des pressions mafieuses via menaces des proches et familles, ou encore des chantages, division des soutiens. Les tentatives de corruption sont très courantes. Cette répression conduit à la fermeture régulière d’organes de presse. Pour les
journalistes sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental la répression est aussi importante mais en plus ils font face à la réalité de l’occupation coloniale, nous pensons à Mohamed Lamin Haddi.

La fureur répressive des autorités marocaines se poursuit via son outil judiciaire !

L’utilisation de peines extrêmement lourdes attribuées sans preuve (comme les prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik, les prisonniers du mouvement du Hirak du Rif) ; la cybersurveillance avec des condamnations à des mois de prison ferme pour simple publication de tweet, partage de vidéo sur réseaux sociaux, expression face à la précarité, la répression, la corruption. Il y a souvent un non respect des droits basiques de la défense des accusés, et des procédures judiciaires. Des condamnations sans même information à la défense de la tenue d’un procès. De fausses victimes présentées dans des procédures pénales, avec même pression et menaces sur des personnes. Ou encore le passage d’un statut de témoin à celui d’accusé comme pour le journaliste Imad Stitou, seul témoin dans la défense de Omar Radi concernant l’accusation de viol ; accusé d’« atteinte à la pudeur et complicité de viol » sans que la personne qui a porté plainte ne l’ait même désigné. Les juges vont même jusqu'à l’expulsion du Tribunal, voire du territoire, d’avocats de prisonniers politiques. Les conditions de détention sont aussi très difficiles. Refus de liberté provisoire sans raison, placements en isolement durant des mois et des années, sans visite, limitation de courrier, limitation des appels téléphoniques, aucun soin médical adapté, humiliations. La torture physique est toujours pratiquée au Maroc avec pour
certains détenus des séquelles à vie, voire la mort. Le Maroc a d’ailleurs été condamné en 2016 par le comité de l'ONU contre la torture dans le dossier du prisonnier politique sahraoui Naama Asfari.

Face à cela, seule la lutte et la mobilisation payent, nous appelons à une solidarité internationale pour la libération des prisonnier.e.s politiques au Maroc !

Les grèves de la faim ont toujours été l’un des derniers moyens de contestation et de mobilisation collective derrière les barreaux. Nous sommes solidaires des prisonnier.e.s politiques au Maroc qui ont mené des grèves de la faim, qu'ils soient étudiants, syndicalistes, manifestants arrêtés, youtubeurs, les prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik, les prisonniers politiques rifains, Maati Monjib et Chafik Omerani avant leur libération, et aujourd’hui Omar Radi, Soleiman Raissouni.

Chafik Omerani, Youtubeur arrêté début février 2021, condamné fin mars à 3 mois de prison a été libéré ce 6 mai après presque 90 jours de grève de la faim.
Mohamed Boutaam, journaliste, était en grève de la faim depuis son arrestation le 4 mai. Il travaillait sur des dossiers de corruption. Il vient d’être acquitté par le tribunal de Tiznit ce 10 mai.
Soulaiman Raissouni est en grève de la faim depuis le 8 avril dernier, plus d’un mois, demande sa liberté provisoire dans l’attente de son procès. Son état de santé est très critique, et il a perdu plus de 25kg.
Omar Radi était en grève de la faim depuis le 9 avril, grève suspendue temporairement le 30 avril dernier à son 22eme jour, pour des raisons graves de santé. Il demande aussi sa liberté provisoire dans l’attente de son procès.
Aucun d'eux n'a de soins médicaux adaptés.

Omar Radi a refusé l’audience de son procès du 27 avril : audience imposée à distance en visioconférence, seul, depuis la prison, et non au Tribunal aux côtés de ses avocats et ses proches. Ce qui est d’ailleurs contraire au code de procédure pénal. Audience reportée au 18 mai, même jour que l’audience de Soulaiman Raissouni. Ils ont tous les deux les mêmes avocats. Placer les deux audiences le même jour est une intimidation. Nous soutenons entièrement Omar Radi, Soulaiman Raïssouni, et exigeons leur libération immédiate, sans condition. Ils demandent des procès équitables.

Nous appelons à une mobilisation internationale pour briser le black-out médiatique sur la situation actuelle au Maroc dont nos camarades, collègues et le peuple marocain sont victimes dans leur lutte pour la justice sociale, contre la dictature, la répression et la torture systématique, les procès politiques, la précarité et l’exploitation.

La Coordination Rouge et Noir dénonce les entraves à la liberté de la presse et à la liberté d'expression, mais aussi le verrouillage actuel des libertés politiques, syndicales et associatives qui s'opèrent au Maroc.
La Coordination Rouge et Noir exige la libération immédiate d'Omar Radi, de Soulaiman Raïssouni et de tou.tes.s les prisonnier.ere.s politiques dans les prisons marocaines, et exige également le rejet immédiat des charges retenues contre eux !

Nous appelons les organisations syndicales et politiques, les associations et camarades à exprimer leur soutien en envoyant massivement un courrier par mail aux autorités marocaines (exemple de lettre ci-dessous avec contacts) demandant la libération d'Omar Radi, de Soulaiman Raissouni et de tou.te.s les prisonnier.ere.s politiques.

Un coup porté contre l’un d’entre nous est un coup contre nous tous !
Solidarité internationale !
#FreeKoulchi

La coordination Rouge et Noire,
Confederation General del Trabajo (CGT-E) - Espagne
Confédération Nationale du Travail (CNT-F) – France
Libertarian Syndicalist Union (ESE) - Grèce
Inicjatywa Pracownicza (IP) - Pologne
Union Sindicale Italiana (USI) -Italie
Solidaridad Obrera (SO) – Espagne
Svensk Arbetaren Centralorganisation (SAC) – Suède.


Exemple de MODELE DE LETTRE A ENVOYER AUX AUTORITES MAROCAINES :

→ objet du mail : URGENT Libération immédiate pour Omar Radi, Soulaiman Raïssouni et tous les prisonnier.e.s politiques au Maroc !

→ texte : «  (...Ville, Pays)
Le …/…/ 2021
(… Nom personnel ou organisation)

Madame, monsieur,

Nous demandons la libération immédiate des journalistes Omar Radi et Soulaiman Raïssouni en détention provisoire depuis de très longs mois sans aucune justification à la prison de Oukacha à Casablanca.

Nous dénonçons leur placement en isolement et les restrictions qu’ils subissent, de même nous dénonçons fermement le refus de la part de vos autorités pour qu’ils bénéficient de soins adaptés et décents, d’autant plus depuis le début de leur grève de la faim et les conséquences de santé qui sont directement de votre responsabilité.

Nous dénonçons la justice marocaine qui poursuit, enferme, condamne à de lourdes peines des défenseurs des droits humains, journalistes, étudiants, syndicalistes, enseignants, youtubeurs, habitants, lycéens qui osent s’organiser ou s’exprimer. Cette justice est l’administration directe de cette monarchie qui broie tout sur son passage.

Nous exprimons toute notre solidarité aux journalistes qui subissent de lourds chefs d'accusation de la part de vos autorités, dont pour avoir simplement participé à la défense d'un journalisme d'investigation libre et indépendant.

Nous dénonçons les entraves contre les libertés de la presse et d'expression, ainsi que les atteintes aux libertés politiques, syndicales et d'associations aujourd'hui au Maroc.

Nous exigeons la libération de tou.te.s les prisonnier.ère.s politiques détenu.e.s dans les geôles marocaines qui représentent plus de 600 personnes, et demandons l’annulation des poursuites à leur encontre !

Liberté pour tou.te.s les prisonnier.e.s politiques au Maroc !

Ni oubli, Ni pardon ! »

CONTACTS DES AUTORITES MAROCAINES :
→ pour un copier-coller simple des contacts mails répertoriés ci-dessous :

ministere @ maec.gov.ma, ccdh @ ccdh.org.ma, cndh cndh.org.ma, contact didh.gov.ma, morocco telia.com, athens embassyofmorocco.gr, correo embajada-marruecos.es, ambmaroccoroma maec.gov.ma, info moroccoembassy.pl, mission.maroc @ ties.itu.int, mission.maroc @ skynet.be, info @ amb-maroc.fr, cons.bastia @ maec.gov.ma , consumab2 @ wanadoo.fr , cgmaroc.colombes @ gmail.com, cgrm.dijon @ maec.gov.ma, consumalille @ maec.gov.ma, cons.mars @ wanadoo.fr, consumamontp @ wanadoo.fr, consulatorleans @ maec.gov.ma, cgm.orly @ maec.gov.ma

Saad-Eddine El Othmani, Chef du gouvernement du Royaume du Maroc
Fax : +212 53 7771010 ; Twitter : @ChefGov_ma
Ministre des affaires étrangères et de la co-opération : ministere @ maec.gov.ma
Ministre de la justice : ccdh @ ccdh.org.ma
Mme Amina BOUAYACH, Pdte Conseil national des droits de l’Homme : cndh cndh.org.ma
Monsieur Mustapha Ramid, Ministre d’État chargé des droits de l’Homme  : contact didh.gov.ma

En Europe :
Ambassade du maroc à stochkolm – Sweden : morocco telia.com
Ambassade du maroc en grèce : athens embassyofmorocco.gr
Embajada del Reino de Marruecos en España : correo embajada-marruecos.es
Ambasciata del Regno del Marocco - Italia : ambmaroccoroma maec.gov.ma
Ambassade Maroc à Varsovie – Poland : info moroccoembassy.pl

Représentant Permanent du Royaume du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève et des autres Organisations Internationales en Suisse  : mission.maroc @ ties.itu.int

Ambassadeur Mission du Maroc auprès de l’Union européenne : mission.maroc @ skynet.be

En France :
Ambassade du Maroc Paris : info amb-maroc.fr
Consulat Général Bastia : cons.bastia maec.gov.ma
Consulat Général Bordeaux : consumab2 wanadoo.fr
Consulat Général Colombes : cgmaroc.colombes gmail.com
Consulat Général Dijon : cgrm.dijon maec.gov.ma
Consulat Général Lille : consumalille maec.gov.ma
Consulat Général Marseille : cons.mars wanadoo.fr
Consulat Général Montpellier : consumamontp wanadoo.fr
Consulat Général Orléans : consulatorleans maec.gov.ma
Consulat Général Orly : cgm.orly maec.gov.ma
Consulat Général Pontoise : cgm.pontoise maec.gov.ma
Consulat Général Rennes : consumarenne wanadoo.fr
Consulat Général Strasbourg : consumastras noos.fr
Consulat Général Toulouse : consulatgeneraltoulouse gmail.com
Consulat Général Lyon : consulatmaroclyon maec.gov.ma



English version
local/cache-vignettes/L150xH150/logor_b-84fd8.jpg?1621196406
THE RED & BLACK COORDINATION

PRESS COMMUNIQUÉ
AND EMERGENCY APPEAL FOR INTERNATIONAL SOLIDARITY FOR THE RELEASE
OF MOROCCAN JOURNALISTS OMAR RADI AND SOULAIMAN RAÏSSOUNI,
AND OF ALL POLITICAL PRISONERS IN MOROCCO

THE RED AND BLACK COORDINATION
Confederacion General del Trabajo (CGT-E) - Spain / Confédération Nationale du Travail (CNT-F) - France / Libertarian Syndicalist Union (ESE) - Greece / Inicjatywa Pracownicza (IP) - Poland / Union Sindicale Italiana (USI) -Italia / Solidaridad Obrera (SO) - Spain / Svensk Arbetaren Centralorganisation (SAC) - Sweden
www.redblack.org / redblack redblack.org


PDF FILE :

Press Communiqué and Emergency Appeal for International Solidarity

WE APPEAL FOR INTERNATIONAL SOLIDARITY
AND DEMAND THE RELEASE OF MOROCCAN JOURNALISTS
OMAR RADI AND SOULAIMAN RAÏSSOUNI,
AND OF ALL POLITICAL PRISONERS IN MOROCCO

The Unions of the Red an Black Coordination (CGT-E, CNT-F, ESE, IP, USI, SO, SAC), wish to express their full support for Moroccan journalists Omar Radi and Soulaiman Raïssouni, in pre-trial detention since long month without any justification, in Oukacha jail at Casablanca.
We draw the attention of journalists, trade unions, political associations, and the general public to the current repression in Morocco of human rights and independent journalists.

The crackdowns in recent years Morocco have been growing in intensity since the February 20 Movement, the popular protest since 2016 in the Rif region, and also against all popular struggle in different place in the country (Imider, Jerada, Zagora), and in this moment the national coordination of contractual teachers is facing a brutal repression. Indeed, today there are more than 600 political prisoners in Morocco, and the intimidation, harassment and lawsuits are multiplying. Human rights activists, social movement activists, trade unionists and journalists are directly targeted.

In Morocco, journalists (and not only) face a repressive system : close and systematic surveillance, certain subjects of investigation are very risky and represent red lines not to be crossed : the corruption of the ruling class, the king, Western Sahara, and now also the intelligence services. The risk is heavy prosecution : accusation of defamation, attack on the sanctity of the king, attack on a representative of public authority, attack on state security. With sentences that can be tens of years in prison. Covering social movements also poses a risk of being a direct target. We think of Hamid El Mahdaoui, Abdelali Houd, Mohamed El Asrihi, Rabia El Ablak, Hussein El Idrissi, Foued Essaidi, Jawad El Sabiry who were detained to inform about the Hirak movement of the Rif region.

We denounce the methods of the Moroccan authorities of bringing abusive accusations to smear journalists, and which result in heavy penalties : instrumentalization of questions related to terrorism, accusations of espionage, accusation of money laundering, or recently an instrumentalization of struggles against violence against women and sexist, and struggles of LGBT people, as well as issues of "morals", for purposes of political repression. We think of the recent cases of journalists Hajar Raïssouni, Taoufik Bouachrine, Soulaiman Raïssouni, Omar Radi, and Hicham Mansouri a few years ago. We denounce the recent convictions of journalists Maati Monjib, Abdessamad Aït Aïcha, Hisham Khrinchi, Mohamed Sber, Rachid Tarik Maria Moukrim accused of undermining the internal security of the State, (with a year of detention for some of them), without even opening of their trial postponed since 2015.

We denounce the defame press which serves the monarchy and participates actively in repression.

Judicial harassment is a tool of the regime, it uses well-known methods of attrition : prosecutions with postponed trial hearings, pre-trial detention with endless postponements as well. The authorities often practice mafia pressure through threats from relatives and families, or blackmail, division of support. Corruption attempts are very common. This repression leads to the regular closure of media outlets. For Saharawi journalists in the occupied territories of Western Sahara, repression is also important but in addition they face the reality of the colonial occupation, we think of Mohamed Lamin Haddi.

The repressive fury of the Moroccan authorities continues via its judicial tool !

The use of extremely heavy sentences awarded without proof (such as the Saharawi political prisoners of Gdeim Izik, the political prisoners of the Hirak movement of the Rif region) ; cybersurveillance with sentences to months in prison for simple publication of a tweet, sharing of video on social networks, expression in the face of precariousness, repression, corruption. There is often a failure to respect the basic rights of defense of the accused, and legal procedures. From convictions without even information to the defense of holding a trial. False victims presented in criminal proceedings, with the same pressure and threats on people. Or the change from witness to accused status as for journalist Imad Stitou, the only witness in Omar Radi’s defense on the rape charge ; accused of "indecent assault and complicity in rape" without the person who lodged the complaint even naming him. The judges even go so far as to expel from the Tribunal, or even from the territory, lawyers of political prisoners. The conditions of detention are also very difficult. Refusal of provisional release without reason, placement in solitary confinement for months and years, without visits, limitation of mail, limitation of telephone calls, no suitable medical care, humiliations. Physical torture is still practiced in Morocco with some detainees with lifelong consequences, even death. Morocco was also condemned in 2016 by the UN committee against torture in the case of Saharawi political prisoner Naama Asfari.

Faced with this only the struggle and mobilization pay off,
we call for international solidarity for the release of political prisoners in Morocco !

Hunger strikes have always been one of the last means of protest and collective mobilization behind bars. We stand in solidarity with the political prisoners in Morocco who have led hunger strikes, whether they are students, trade unionists, arrested demonstrators, Youtubers, Saharawi political prisoners from Gdeim Izik's group, Rif political prisoners, Maati Monjib and Chafik Omerani before their release, and today Omar Radi, Soulaiman Raïssouni.

Chafik Omerani, Youtubeur arrested in early February 2021, sentenced at the end of March to 3 months in prison, was released on May 6 after almost 90 days of hunger strike.
Mohamed Boutaam, journalist, was on hunger strike since his arrestation May 4. He was working about corruption. He has just been acquitted by the Tiznit court on May 10.

Soulaiman Raïssouni is on hunger strike since April 8, for more than a month, demanding his release waiting his trial. His health is very critical, and he has lost over 25kg.
Omar Radi has been on hunger strike since April 9, a strike suspended temporarily on April 30 to its 22nd day, for serious health reasons. He is also asking for his release waiting his trial.
None of them have adequate medical care.

Omar Radi refused the hearing of his April 27 trial : a hearing imposed remotely by videoconference, alone, from prison, and not in court alongside his lawyers and relatives. This is also contrary to the code of criminal procedure. Hearing postponed to May 18, same day as Soulaiman Raïssouni's hearing. They both have the same lawyers. Having the two hearings on the same day is intimidating. We fully support Omar Radi, Soulaiman Raïssouni, and demand their immediate and unconditional release. They are asking for fair trials.

We call for an international mobilization to break the media blackout on the current situation in Morocco of which our comrades, colleagues, and the Moroccan people are victim in their struggle for social justice against the dictatorship, the repression and systematic torture, the political trials, insecurity and exploitation.

The Red and Black Coordination denounces the obstacles to freedom of the press and freedom of speech, but also the current shackling of political, trade union and association liberties that is taking place in Morocco.

The Red and Black Coordination demands the immediate release of Omar Radi, Soulaiman Raïssouni and all political prisoners in Moroccan jails, and also demands the immediate dismissal of charges against them !

We call on union and political organizations and associations and comrades to express their support by sending en masse a letter by mail to the Moroccan authorities (sample letter below with mail contacts) requesting the release of Omar Radi, Soulaiman Raïssouni and all political prisoners.

A Blow to One is a Blow to All !
International Solidarity !
#FreeKoulchi

The Red and Black Coordination,
Confederation General del Trabajo (CGT-E) - Spain
Confédération Nationale du Travail (CNT-F) – France
Libertarian Syndicalist Union (ESE) - Greece
Inicjatywa Pracownicza (IP) - Poland
Union Sindicale Italiana (USI) -Italia
Solidaridad Obrera (SO) – Spain
Svensk Arbetaren Centralorganisation (SAC) – Sweden.

— -
Example of MODEL LETTER TO BE SENT TO THE AUTHORITIES :

Subject line : EMERGENCY – Immediate release for Omar Radi and Soulaiman Raïssouni and all political prisoners in Morocco

Text :
" (City / Country, ... / ... / 2021)
(... Your name or the name of your organization)

We demand the immediate release of journalists Omar Radi and Soulaiman Raïssouni who are in pre-trial detention since very long months without any justification, at Oukacha jail in Casablanca.

We denounce their placement in solitary confinement and the restrictions they are subjected to. Also, we strongly denounce the refusal by your authorities for them to benefit from appropriate and decent medical care, in particular since the start of their hunger strike, and all health consequences are directly your responsibility.
We denounce the Moroccan justice which pursues, locks up, condemns with heavy sentences human rights defenders, journalists, students, trade unionists, teachers, YouTubers, inhabitants, high school students who dare to organize or speak out. This justice is the direct administration of this monarchy which crushes everything in its path.

We express our full solidarity with the journalists who suffer heavy charges from your authorities, including simply participating in the defense of free and independent investigative journalism.
We denounce the barriers against freedom of the press and expression, as well as violations of political, trade union and association freedoms in Morocco today.

We demand the release of all political prisoners in Moroccan jails which represent more than 600 people, and we demand the cancellation of the proceedings against them !

Freedom for all political prisoners in Morocco !
No forgetting, No forgiveness ! "

CONTACTS OF MOROCCAN AUTHORITIES :

To faciliate simple “copying and pasting”, here is a list of email contacts :

courrier pm.gov.ma, ministere maec.gov.ma, ccdh ccdh.org.ma, cndh cndh.org.ma, contact didh.gov.ma, morocco telia.com, athens embassyofmorocco.gr, correo embajada-marruecos.es, ambmaroccoroma maec.gov.ma, info moroccoembassy.pl, mission.maroc ties.itu.int, mission.maroc skynet.be, info amb-maroc.fr, cons.bastia maec.gov.ma , consumab2 wanadoo.fr , cgmaroc.colombes gmail.com, cgrm.dijon maec.gov.ma, consumalille maec.gov.ma, cons.mars wanadoo.fr, consumamontp wanadoo.fr, consulatorleans maec.gov.ma, cgm.orly maec.gov.ma

Saad-Eddine El Othmani, head of government of the kingdom of morocco
Fax : +212 53 7771010 ; Twitter : @ChefGov_ma
Minister of Foreign Affairs and Co-operation : ministere maec.gov.ma
Justice Ministry
 : ccdh ccdh.org.ma
Mme Amina BOUAYACH, Pdte Conseil national des droits de l’Homme : cndh cndh.org.ma
Monsieur Mustapha Ramid, Ministre d’État chargé des droits de l’Homme : contact didh.gov.ma

In Europa :
Ambassy of Morocco in Sweden : morocco telia.com
Ambassy of Morocco in Greece : athens embassyofmorocco.gr
Ambassy of Morocco in Spain : correo embajada-marruecos.es
Ambassy of Morocco in Italia : ambmaroccoroma maec.gov.ma
Ambassy of Morocco in Poland : info moroccoembassy.pl
Permanent Representative of the Kingdom of Morocco to the United Nations Office at Geneva and other International Organizations in Switzerland : mission.maroc ties.itu.int
Ambassador of Morocco Mission to the European Union : mission.maroc skynet.be

In France :
Ambassy of Morocco Paris : info amb-maroc.fr
Consulate General Bastia : cons.bastia maec.gov.ma
Consulate General Bordeaux : consumab2 wanadoo.fr
Consulate General Colombes : cgmaroc.colombes gmail.com
Consulate General Dijon : cgrm.dijon maec.gov.ma
Consulate General Lille : consumalille maec.gov.ma
Consulate General Marseille : cons.mas warnadoo.fr
Consulate General Montpellier : consumamontp wanadoo.fr
Consulate General Orleans : consulatorleans maec.gov.ma
Consulate General Orly : cgm.orly maec.gov.ma
Consulate General Pontoise : cgm.pontoise maec.gov.ma
Consulate General Rennes : consumarenne wanadoo.fr
Consulate General Strasbourg : consumastras noos.fr
Consulate General Toulouse : consulatgeneraltoulouse gmail.com
Consulate General Lyon : consulatmaroclyon maec.gov.ma

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