Publié le jeudi 15 novembre 2018
Gisèle Felhendler s’est éteinte dans la nuit du 16 au 17 septembre 2018. Nombreuses et nombreux étaient les camarades venu•e•s lui rendre hommage lors de son enterrement à Pantin, venant de différents horizons politiques, de différents continents, preuve s’il en était besoin de l’attachement que provoquait la personnalité de Gisèle. Militante déterminée, Gisèle ne se séparait jamais de son sourire, de son second degré, d’une joie contagieuse qu’elle parvenait toujours à transmettre aux autres.
Entre autres activités, Gisèle animait depuis plusieurs années le réseau Sortir du Colonialisme, où elle était l’indispensable cheville ouvrière de la Semaine anti-coloniale et de son Salon existant depuis 2006 au cours duquel la CNT avait toujours une table. Point de rencontre des damné•e•s de la Terre, cette Semaine permet de donner la parole à celles et ceux qui en sont privé•e•s tout au long de l’année, de celles et ceux que le capitalisme et l’impérialisme veulent faire taire pour continuer à exploiter les ressources et les êtres humains. Ce travail harassant au sein de Sortir du Colonialisme ressemblait beaucoup à ce que Gisèle était : solidaire de toutes les justes causes, de son quartier parisien à la Palestine, en passant par les Amériques, l’Afrique, la Kanaky et tant d’autres terres, l’antiracisme, l'anticolonialisme, et l’internationalisme chevillés au cœur.
Des causes qu’elles défendaient régulièrement dans son émission « Sortir du colonialisme » d’abord sur Radio Libertaire puis sur Radio Fréquence Paris Plurielle, mais aussi au cours de beaucoup d’initiatives publiques : occupations, manifestations, conférences, débats...
Adhérente un temps à la CNT, Gisèle participait aux travaux du Groupe Afrique du Secrétariat International où elle apportait la finesse de son point de vue pour développer la solidarité internationale au sein de notre organisation.
La joyeuse présence de Gisèle et son enthousiasme débordant nous manqueront mais son infatigable envie de lutter, ensemble, pour un autre futur continuera de nous accompagner, année après année. Gisèle était de ces personnes qui ne disparaissent jamais car elle continuera de vivre dans nos mémoires, dans nos luttes, dans ses luttes. Parce que Gisèle, toujours debout, incarnait mieux que quiconque ce que vivre dignement voulait dire, nous continuerons de lutter.
Nous tenons à adresser à Alban, son compagnon, et à Elodie, sa fille, toute notre amitié et tout notre soutien.
Ses camarades du Secrétariat International de la CNT
Article publié dans Le Combat Syndicaliste n°439 (Novembre 2018)
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