Publié le vendredi 5 mars 2010
Les autorités chiliennes ont imposé un couvre-feu dans les régions du Maule et de Bío Bío, au centre-sud du pays, 37 heures après le tremblement de terre qui a causé plus de 700 morts (chiffre provisoire), de graves dommages aux hôpitaux et aux demeures récemment construites mais sans aucun critère spécial pour un pays hautement sismique, transformant celles-ci en vraie piège payable à crédit. La nulle disponibilité de la part des autorités pour venir en aide aux victimes a déclenché la colère des affectés et les a amené à piller des supermarchés, des pharmacies et des caves où se trouvaient les articles dont ils avaient besoin.
Cette situation a engendré que les autorités réagissaient mais non avec l'idée d'assister la population mais avec celle de réprimer et de protéger ainsi les intérêts des grandes chaînes commerciales. C'est ainsi que le couvre-feu a été déclaré, mesure qui régit depuis 21 h jusqu'à 6 h et qui permettra à l'État de maintenir SON ordre et de garantir la protection aux grands magasins et supermarchés, justifiant son action dans la protection de l'une des inventions du système néo-pinochetiste, la dite "classe moyenne".
Les images sont comme un "déjà vu", les abus de pouvoir sont à l'ordre du jour. La population est humiliée et soumise à une vraie doctrine de
shock, profitant de sa vulnérabilité émotive.
La presse, contrôlée par le pouvoir, ne fait plus qu'augmenter la sensation d'insécurité qui a mené au triste spectacle de voir des pauvres tirer contre des pauvres.
Est alarmante la situation créée dans un pays qui s'est toujours cru, jusqu'à il y a peu, différent de ses voisins et qui signalait que des situations comme celles vécues à Haïti n'auront jamais lieu au Chili.
Mais non, il a suffi ce tremblement de terre pour que soit découvert combien est démantelé le service de santé publique et le peu d'intérêt que portent les autorités ou les administrateurs du pays à leurs citoyens.
Cette tragédie ne pouvait pas être évitée, mais des informations de
spécialistes depuis 7 ans, il aurait au moins pu être préparé un plan
de contingence et éviter cet amateurisme dont a fait preuve la classe
politique, improvisant des réactions, démobilisant et avec cela
causant la perte de centaines de personnes.
Il n'y a pas d'explications valides, il n'y a rien qui justifie le fait que les
autorités supposées veiller pour leur population et qui sont seulement
venus réagir plus de trente heures après et de plus, en sortant l'armée
dans les rues, pour faire taire avec des bottes dans le visage leurs
inefficacité, incompétence et totale négligence pour agir dans ces
situations.
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