la banque mondiale et le fonds monétaire international
Publié le vendredi 15 septembre 2006
Le Cameroun, par des arguties et arguments divers, se trouve depuis 1988 sous ajustement économique drastique. L'endettement excessif, la « crise » économique mondiale, la corruption généralisée et la mauvaise gestion des finances publiques sont les raisons généralement avancées pour justifier les mesures tragiques imposées aux populations Camerounaises en général et aux travailleurs en particulier. Ces mesures qui sont en réalité des réponses aux conditionnalités du F.M.I et de la Banque Mondiale et que cautionnent certains pays riches d'Europe et d'Amérique, ont entraîné des conséquences irréparables dans notre pays au niveau des couches vulnérables.
Nous ne ferons pas l'affront de rappeler ces douloureuses épreuves endurées par les populations et les travailleurs depuis cette époque (20 ans déjà), mais :
Les fermetures de plusieurs entreprises ;
La privatisation et restructuration de multiples autres ;
Les compressions massives d'effectifs sans indemnisation des travailleurs licenciés ;
Les baisses drastiques des salaires, allant jusqu'à 70% à la fonction publique ;
La hausse permanente des prix des produits ;
Les ravages du VIH / SIDA suite à la paupérisation, des masses laborieuses.
Sont quelques-unes des affres qu'ils subissent. La corruption galopante, endémique et généralisée étant la conséquence directe des conditionnalités imposés au gouvernement Camerounais. C'est pourquoi nous rendons la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) responsables directs de la misère et du désarroi du peuple Camerounais aujourd'hui.
Les organisations des travailleurs membres du Réseau Inter Syndical du Cameroun (RISC) demandent au Gouvernement :
le rétablissement sans délai des salaires des personnels civils de la Fonction Publique à leur niveau de décembre 1992 et leur
revalorisation de 30 % pour tenir compte du coût actuel de la vie ;
La baisse substantielle des prix des produits pétroliers et ceux des produits de 1ère nécessité ;
L'arrêt des privatisations en cours et la reconsidération de celles déjà effectives ;
L'ouverture de discussions avec les organisations des travailleurs sur les questions économiques et sociales en vue de la recherche des solutions à leurs multiples revendications légitimes ;
Toutes les revendications ci-dessus rencontrent d'énormes difficultés pour leur satisfaction du fait de votre opposition contre toutes les initiatives gouvernementales dans ce sens sous le fallacieux alibi de discipline budgétaire.
Si l'atteinte du fameux point d'achèvement signifie bien que le Cameroun est redevenu crédible, et que par voie de conséquence il dispose désormais d'une certaine marge de manœuvre dans la gestion des ressources nationales alors, nous vous demandons d'arrêter ce mauvais jeu que les populations Camerounaises ne sont plus d'humeur à tolérer.
Nous vous saurons donc gré des dispositions que vous voudrez bien prendre pour desserrer cet étau afin que le gouvernement camerounais et les organisations de travailleurs puissent enfin discuter utilement des différentes revendications.
Afin que vous puissiez avoir la pleine mesure du mécontentement et de la colère des travailleurs que nous représentons, nous vous informons que des manifestations pacifiques sont prévues au siège de vos représentations locales respectives pour protester contre votre attitude condescendante et vos conditionnalités iniques plus que jamais inacceptables.
Le Président de la CSP : BIKOKO Jean-Marc
Le Président de l'UGTC : BISSALA Isaac
Le Secrétaire Général de l'USLC : MBOM Mefe
Le Secrétaire Général de la CSIC : ATEBA Jean-Pierre
Le Président de la CGT-Liberté : ESSIGA Benoît
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