Publié le mardi 21 octobre 2008
Le 1er janvier 1994, date d'entrée en vigueur de l'Alena (Accord de
libre-échange nord-américain), les sans-terre, les sans-voix,
les « oubliés de toujours » que sont les Indiens, descendent des
montagnes et, au cri de « ¡Ya basta ! » (ça suffit !), occupent
plusieurs villes du Chiapas, État riche en ressources, où la population
est la plus pauvre du Mexique.
L'EZLN (Armée zapatiste
de libération nationale) apparaît publiquement pour la première fois
et, avec elle, tous les Indiens en lutte réclament la
dignité, la justice et la démocratie pour tous, la reconnaissance de
leurs droits et de leur culture.
Décidés à construire leur autonomie pacifiquement, sans chercher à
prendre le pouvoir, et sur la base d'assemblées
communautaires, les zapatistes s'organisent en communes autonomes.
De
nombreuses réalisations pour la mise en place d'une
autonomie solide voient le jour – écoles, cliniques, coopératives,
transports, agriculture, artisanat – dans une région où la
plupart des paysans sont privés des services de base comme l'eau,
l'électricité, l'éducation et la santé.
Au Chiapas, la lutte s'organise aussi autour du café.
Yachil Xojobal Chulchan et Ssit Lequil Lum, des coopératives
zapatistes
Tous les membres de ces coopératives appartiennent à des communautés
indiennes zapatistes en résistance.
Yachil Xojobal Chulchan, est située dans la zone des Altos, autour de
Polho où ont trouvées refuge de nombreuses
personnes chassées de leurs communautés par la violence paramilitaire à
la fin des années 1990. Elle comprend environ 700
membres et possède la certification biologique.
Ssit Lequil Lum, « Les fruits de la Terre Mère » en tzeltal, est la
toute dernière des coopératives zapatistes. Elle est située
dans la région Nord du Chiapas, où sont particulièrement actifs les
groupes paramilitaires. Elle a choisi de franchir un pas
supplémentaire sur le chemin de l'autonomie en refusant toute
certification officielle dont les normes, imposées sans
discussion avec les producteurs, ne correspondent pas toujours aux
réalités locales. Elle développe à l'inverse une certification
indépendante avec l'appui d'une université de Veracruz. Ce sont les
producteurs eux-mêmes en relation avec des techniciens
d'agro-écologie qui définissent la liste des points à certifier. Ne
s'arrêtant pas à la récolte, comme la certification biologique,
cette auto-certification, qui impose à la fois une culture sans
produits chimiques et des normes sur la qualité du travail après la
récolte des grains, est validée par les autorités zapatistes.
L'achat du café : une solidarité directe avec les communautés zapatistes
Les groupes de solidarité d'Europe et d'Amérique du Nord achètent le
café aux coopératives zapatistes à un prix supérieur à
celui payé par les intermédiaires (appelés aussi les « coyotes » par
les producteurs locaux !). A Paris, nous avons crée
l'association Échanges Solidaires pour diffuser ce café par le biais
d'achats solidaires. Il s'agit d'un café arabica, moulu ou en
grains. Outre le prix d'achat supérieur payé au départ aux
coopératives, les bénéfices sont entièrement reversés aux
communautés zapatistes. Cet argent supplémentaire permet donc de
soutenir les producteurs pour qui le café est souvent la
seule production vendue (les autres cultures étant d'auto-subsistance)
et représente la seule rentrée d'argent pour acheter ce
qu'ils ne peuvent produire. Il permet également de soutenir les projets
de ces communautés et notamment des projets de santé
et d'éducation autonome.
Afin d'éviter aux coopératives de devoir s'endetter en attendant le
paiement de la récolte, nous leur pré-payons la plus grande
partie de celle-ci au moment de la commande que nous allons effectuer
d'ici à la fin de l'année. C'est pourquoi nous lançons
une souscription.
Luttons ensemble, buvons du café zapatiste !
Bon de souscription pour achat(s) anticipé(s)
À retourner avant fin décembre 2008 à : Échanges Solidaires c/o Entre
Ici et là-bas, 21 ter, rue Voltaire 75011 Paris
Paquets de 250 g de café, disponibles en JUIN 2009
Je souscris pour (3,20 € l'unité, 5 paquets minimum) :
…………paquets de café zapatiste,soit ……………...euros
Paiement effectué le ……/……/……. Par chèque bancaire à l'ordre de :
Échanges Solidaires
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Très important pour la livraison : journée de distribution à Paris ;
envois en province (port inclus dans le prix)
Si vous souhaitez plus d'informations ou de bons de commande :
cafesolidaire no-log.org
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