Publié le mardi 5 mai 2020
Au Chili, 2500 adolescents sont emprisonnés sans jugement depuis le mois d'octobre pour avoir manifesté. Leurs conditions de détention empirent dans des prisons surpeuplées où ils sont entassés dans des conditions sanitaires désastreuses, et privés de tout contact avec leur famille. En revanche, la Cour d'Appel de Santiago a permis la libération de 18 génocidaires de la dictature sous prétexte de la pandémie. Une justice qui interprète les risques sanitaires de façon bien arbitraire... (Source : Clarín, 12/04/20).
A Guayaquil, en Équateur, la gestion de l'épidémie a fait officiellement 1400 morts, sans doute près du double. Plus de 770 personnes sont mortes à même leur domicile, car elles n'ont pas pu accéder à l'hôpital. Quant aux 600 cadavres morts à l'hôpital, pris en charge trop tard, leurs proches expliquent que l'identification des corps pose de graves problèmes. L'horreur de la situation montre clairement à quel point la notion de service public de santé est inexistant dans le pays. (Source : Telesur).
Au Paraguay, avant l'arrivée de l'épidémie, qui s'est très rapidement propagée dans le pays, c'était 71% de la population qui vivait d'emplois informels. Aucun confinement ne peut être appliqué quand on meurt de faim sinon ne va pas travailler. Dans un pays où 8 personnes âgées sur 10 n'ont pas de retraite et doivent continuer à travailler, elles doivent donc choisir entre la faim et la maladie.Quant à "l'aide" qui a été versée par l'état aux travailleurs (officiels, donc très minoritaires), elle atteint à peine 25% de leur salaire normal. Quant aux hôpitaux, on peut compter 0,8 lits pour 1000 habitants. Ce qui permet actuellement de survivre au Paraguay, c'est l'autogestion des populations : des marmites populaires, la distribution de vivres aux plus démunis, la solidarité et l'entraide par quartiers. (Source : Desinformémonos).
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