Publié le mardi 17 février 2009
Lundi 16 février : 10 heures 30 Manifestation de Fort-de-France.
Cette fois le ton monte. Nous sommes une quinzaine de mille. Le cortège
prend un itinéraire différent de la dernière fois et nous passons par la rue
Orville le long du cimetière. J'achète un bakwa (chapeau de paille) pour 2
euros ! Alors là prix baissé
« Rouge sera notre victoire ! » . Une forêt de poings levés. Des milliers.
Ceux des mamies tenant leurs cabas. Ceux des vieux, des jeunes, des cadres,
des ouvriers.... Je suis ému. On passe devant la Préfecture. Les slogans
sont martelés avec détermination. Une rumeur court à propos de la répression
des forces de l'ordre en Guadeloupe. On lève le poing et on insulte l'Etat
français colonialiste.
Ruée sur les carburants. Et malgré une distribution presque normale venant
du dépôt de la SARA beaucoup de gens tentent de faire des stocks. D'où une
pénurie anormale. Mais il est vrai que l'on sent une crise grave et longue.
Cette fois c'est plutôt la panique chez les békés.
Quand cela s'arrêtera t-il ? Si seulement il pouvait suffire de quelques
pots-de-vin généreux pour que cela cesse ! Ah qu'il semble déjà loin le
temps où, armés jusqu'au dents, dans des jeeps, épaulés par les gendarmes,
on allait contrôler les routes, vérifier les papiers, humilier les uns ou
les autres…
De partout on parle de construire enfin le pays.
Marcel, sympathisant CNT résidant à la Martinique
Rien pour ce mois