Publié le mercredi 14 novembre 2007
Dimanche 11 novembre 2007, deux militants antifascistes sont victimes
d'une agression au couteau au métro Legazpi à Madrid. Le coupable de
l'agression : un Néo-nazi qui se rend au rassemblement organisé par le
parti fasciste Democracia Nacional (DN). Sitôt la nouvelle connue : 300
antifascistes madrilènes se rendent sur le lieu du rassemblement de DN aux
cris de : "aucune agression sans réponses". La Police charge les
antifascistes. Quelques heures plus tard un des deux agressés, Carlos, 16
ans, décède.
Communiqué du Secrétariat à l'action sociale de la CGT espagnole :
Carlos, 16 ans, militant actif dans le mouvement social madrilène, a été
assassiné parce qu'il n'était ni raciste, ni xénophobe, ni fasciste. Ceux
qui lui ont enlevé la vie, un groupuscule néo-nazi, ont pu le faire parce
que l'Etat, la classe politique, ses lois anti-immigrés, son permanent
discours "espagnoliste" et nationaliste, ses constantes attaques et actes
de répression contre le mouvement social, la croissante précarisation des conditions de vie des travailleur-ses, femmes, immigrés et jeunes, ... le permettent, le rendent possible, l'encourage.
Cet assassinat n'a pas seulement comme coupables directs ceux qui ont
enfoncé, froidement, un couteau dans le coeur de Carlos. Il existe aussi
des responsables politiques : le délégué du gouvernement madrilène qui
permet l'expression publique des Néo-nazis en même temps qu'il réprime une contre manifestation antifasciste ; Le Partido Popular (droite) qui
alimente les thèses racistes et rappelle par son discours les heures
sombres du Franquisme ; Le gouvernement Zapatero qui d'un côté dialogue et de l'autre n'hésite pas à réprimer ; les media qui ont analysé les faits comme une vulgaire bagarre de rue en "oubliant" l'aspect politique de l'acte.
Contre le fascisme, le racisme et la xénophobie !!!
Contre l'impunité !!!
Solidarité antifasciste !!!
Rien pour ce mois