Publié le mercredi 10 février 2010
Meryam MEHDI vit et travaille à Alger. Elle a été licenciée par la multinationale British Gas de manière abusive, suite à son refus de mutation imposée dans le sud de l'Algérie à Hassi Mesaoud en plein désert.
Son licenciement est d'autant plus abusif que Meryam était censée être protégée de ce type de décision arbitraire par son contrat à durée indéterminée.
Elle a alors saisi l'inspection du travail suite à quoi British Gas lui a proposé un accord à l' « amiable » en lui offrant une indemnisation de licenciement équivalent à 6 mois de salaire.
Refus de Meryam. Étant dans son droit, elle exige son maintien sur le site algérois de la multinationale et l'annulation de la procédure de licenciement. En vain. Le gouvernement algérien, soucieux de ne surtout pas contrarier les multinationales rechigne à intervenir dans le conflit. Bristh Gas de son côté fait la sourde oreille et n'entend pas revenir sur sa décision.
L'absence de syndicat à British Gas, comme dans toutes les multinationales présentes sur le sol algérien, oblige Meryam à lutter seule. Elle est néanmoins soutenue par le syndicat autonome SNAPAP et en particulier sa Commission femmes. C'est d'ailleurs depuis la Maison des Syndicats à Alger (qui abrite différents syndicats autonomes) que Meryam a entrepris, pour faire pression, une grève de la faim, le 9 décembre 2009.
« Son état de santé est critique » (Commission Femmes du SNAPAP)
45 jours ont passé et la British Gas comme l'Etat algérien restent inflexibles. Cela est d'autant plus choquant que l'état de santé de Meryam s'affaiblit et ne cesse de s'aggraver au point de devenir préoccupant.
Un récent communiqué du SNAPAP daté du 23 janvier indiquait à ce sujet : « Son état de santé est critique. On constate une pâleur très apparente avec fatigue générale, une perte de poids chiffrée à plus de 60%, une hypoglycémie à 0,65g/l. En outre, elle présente une toux très gênante. Sa radio du thorax montre des signes de bronchite aiguë comme le diagnostique le médecin pneumo-phtisiologue du DAT de Belfort. La vie de Meryem Mehdi est menacée par l'aggravation de ses signes cliniques et biologiques sur le plan respiratoire et rénal. M.Mehdi a été évacuée plusieurs fois aux hôpitaux d'Alger même en clinique privée, hospitalisée plusieurs fois au service de réanimation pour choc septique.»
Le secrétariat international (SI) de la CNT assure tout son soutien à Meryam ainsi qu'au syndicat SNAPAP et à sa Commission Femmes.
Le SI de la CNT s'engage à faire pression sur British Gas ainsi que sur le gouvernement algérien afin que la légitime revendication de réintégration de Meryam soit obtenue.
Le SI de la CNT sera vigilant quant à l'évolution de la situation de Meryam.
Un coup contre l'un-e d'entre nous est un coup contre nous tous et toutes !
Jérémie pour le SI de la CNT.
Soutenez Meryam MEHDI !
Le SI de la CNT appelle tous les syndicats de la CNT ainsi que tous ses militant-es et sympathisant-es à envoyer à l'Ambassade d'Algérie en France, aux responsables de la British Gas et au SNAPAP (Commission Femmes) le message suivant :
« J'attire votre attention sur la situation critique de notre camarade Meryam MEHDI, en grève de la fin depuis le 9 décembre 2009 à Alger.
Je soutiens Meryam dans sa légitime lutte pour imposer à la multinationale British Gas sa revendication de réintégration suite à son licenciement abusif.
(Signature individuelle ou de syndicat CNT x »
Mail de l'ambassade d'Algérie en France :
chancellerie amb-algerie.fr
Mail des responsables de la British Gas :
peter.haynes bg-group.com
frank.chapman bg-group.com
Mail (en copie à la Commission Femmes du SNAPAP) :
femmesnapap yahoo.fr
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