Publié le vendredi 19 août 2016
26 travailleurs de la compagnie des chantiers navals d'Alexandrie sont en prison et doivent être jugés pour avoir fait grève pour demander une augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail. Non content de criminaliser une action légitime de défense de leurs droits le gouvernement égyptien veut les faire passer devant un tribunal militaire sous prétexte que le nouveau propriétaire de l'entreprise, l'Organisme des industries et des services maritimes, dépend de l'armée. C'est une tentative claire d'ouvrir une brèche dans le peu de droit qu'ont les travailleurs en Egypte et de militariser la répression des luttes syndicales.
La clique maffieuse de militaires qui ont repris le pouvoir à la suite de coup d’Etat de Sissi montre bien par là qu'il sait très bien que ce qui a fait chuter Moubarak ce sont les luttes et les grèves des ouvriers égyptiens.
Les travailleurs en prison depuis le 24 mai doivent être libérés et les 1500 autres licenciés après la fermeture illégale de l'entreprise doivent être réintégrés.