Publié le mercredi 5 mai 2010
62 ans plus tard, le cauchemar continue !
Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale de l'ONU vote la partition de la Palestine. Les puissants se sont mis d'accord pour officialiser le martyr du peuple palestinien. Depuis la fin 1947 les attaques se multiplient contre la population palestinienne de la part des milices qui formeront plus tard l'armée israélienne. De leur côté, les Palestiniens proposaient la création d'un seul État multiconfessionnel. Cette idée était trop pacifique et tolérante pour être retenue !
Le 14 mai 1948, l'État israélien est proclamé et immédiatement reconnu par les États-Unis et l'URSS. Il occupe une partie des terres palestinienne dont la population est poussée à l'exode. En mars 1948, le plan Daleth qui est adopté par les responsables sionistes planifient leur expulsion. En voici un extrait : « Ces opérations peuvent être exécutées de la façon suivante : soit en détruisant les villages (en y mettant le feu, en les faisant sauter et en posant des mines dans les décombres), notamment ceux qui sont difficile à contrôler de manière permanente ; soit en montant des opérations de ratissage et de contrôle conformément aux directives suivantes : encerclement des villages, recherches à l'intérieur. En cas de résistance, les éléments armés seront éliminés et la population expulsée hors des frontières de l'État ». Cette volonté est déjà exprimée par Ben Gourion en juin 1938 devant l'Exécutif de l'Agence juive : « Je suis pour le transfert forcé. Je ne vois là rien d'immoral ». A l'issue de la guerre de 48, ce sont 750 000 Palestiniens (sur les 900 000) qui fuient leur terre.
Voilà donc 62 ans qu'Israël bafoue les droits humains essentiels et pratique la colonisation de la terre de Palestine. Ces crimes, parmi les plus graves au regard des historiens, continuent de se dérouler dans la plus parfaite impunité. Car les exactions que subissent les Palestiniens au quotidien ne sont pas arrêtées avec la guerre de 48. Aujourd'hui, la population est parquée dans des camps (plus d'un million d'hommes et de femmes), contrainte à l'exil (plus de 4 millions de réfugiés), enfermée à Gaza... Pour ceux qui vivent en Cisjordanie, leur quotidien est rythmé par les check-points, l'asphyxie économique, les incursions de l'armée israélienne, les attaques de colons fanatiques, l'implantation ou l'extension de colonies sur leur terre, les destructions de maison à Jérusalem. Et si l'idée venait de se rebeller, les conséquences sont immédiates : emprisonnements administratifs sans jugement, blessures par balles, ou même la mort.
Les gesticulations diplomatiques occidentales pour dénoncer telle colonie, ou telle exaction, ne changent rien au soutien international à la politique d'apartheid d'Israël dont le mur de séparation en est le triste symbole. La situation est plus que jamais à la normalisation d'Israël. Pour preuve Sarkozy s'est fait le grand défenseur de l'intégration d'Israël dans son Union pour la Méditerranée (partenariat économique et policier). Aujourd'hui c'est l'intégration dans l'OCDE dont il est question. Il est vrai que cet organe de défense de l'impérialisme capitaliste correspond assez bien au projet colonial israélien.
Face à l'impérialisme, à la colonisation, au non-respect des peuples, aux crimes du capitalisme, la seule alternative reste la Résistance. La CNT sera toujours aux côtés de ceux et celles qui luttent pour leur liberté et l'égalité sociale.
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE !
Rien pour ce mois